Ah ça, visuellement, rien à redire. Les planches de Bec sont détaillées à l’extrême, les doubles pages d’illustrations mémorables et la mise en couleur particulièrement soignée. Les allergiques à l’ultraréalisme risquent de tiquer, mais on reste tout de même loin du photoréalisme de Jean-Michel Ponzio. Non, le vrai problème de Prométhée, c’est pour le moment son scénario. Si l’aspect fantastique et mythologique est très prenant, impossible de se faire une idée précise sur l’histoire à la fin de ce premier tome. C’est à la fois frustrant et déconcertant, vu le nombre de pistes lancées – conquistadors, arrêt des pendules à 13 h 13 en 2019, disparition d’une navette spatiale – sans qu’aucune ne soit vraiment approfondie dans le premier volet.
En deux mots : Attendons la suite
De Christophe Bec aux éditions Soleil – 48 pages – 12,90 €