Autoproclamé « Plus grande librairie de bande dessinée du monde », le festival d’Angoulême ne propose pas uniquement des auteurs en dédicaces. Heureusement, car à 13 euros le pass d’une journée ou 29 brouzoufs pour 3 jours, c’est pas donné du tout. Aux côtés des stands éditeurs et para-BD, de nombreuses expositions sont proposées dans toute la ville, qu’elles soient officielles ou alternatives. Un vrai plus culturel pour la manifestation.
À tout seigneur, tout honneur, l’exposition phare de cette édition sera consacrée aux créateurs de Monsieur Jean et présidents du jury de l’année : Dupuy & Berberian. Celle-ci, accompagnée de la carte blanche laissée à Ruppert & Mulot, prendra place à la Cité internationale de la Bande Dessinée. Également présente au CNBDI, une seconde exposition mettra en avant la bande dessinée d’Afrique du Sud et plus spécialement les auteurs issus du magazine Bitterkomix. Lire la (longue) suite…
Non loin de là , au musée de papier, se tiendra une présentation de la jeune maison d’édition coréenne Sai Comics. Dix auteurs issus du catalogue de cet éditeur seront présents sur place et y réaliseront une fresque représentant leur lieu de travail et de vie au pays des matins calmes. La bande dessinée asiatique sera également représentée avec Shigeru Mizuki, un auteur majeur du manga fantastique récompensé en 2007 du prix du meilleur album pour NonNonBâ. Une présentation de son œuvre sera effectuée au Manga Building.
NoNonBâ éShigeru Mizuki – Cornélius.
La Belgique sera représentée avec deux expositions fort différentes. Pour le cinquantième anniversaire de Boule & Bill, les héros imaginés par Roba seront présents dans toute la ville à l’image de ce qui avait été fait avec les Schtroumpfs lors de la précédente édition. Ceci n’est pas la BD Flamande, présentera de son côté 20 auteurs du plat pays de langue flamande dans la cour de l’hôtel de Ville.
Cette année 2009 verra également la mise en avant d’auteurs angoumoisins. Turf, Bruno Maïonara et Jean-Luc Masbou seront ainsi mis à l’honneur au sein d’une exposition commune trouvant comme fil directeur le théâtre et le fantastique à l’hôtel Saint Simon. Un choix plutôt sympa sur le papier, mais qui occulte presque complètement dans son annonce Alain Ayroles, le scénariste de Maïonara et Masbou sur Garulfo et De Cape et de crocs.
De Cape et de crocs éMasbou, Ayroles – Delcourt.
Enfin, Winshluss, un des piliers de la maison d’édition les Requins marteaux et accessoirement co-réalisateur du film Persepolis sous son vrai nom, Vincent Parronaud, a droit à une exposition consacrée à son parcours dans les ateliers Magelis. Le même sort sera réservé à Lucien au Studio du théâtre, un personnage à la banane inoxydable dessiné par un Frank Margerin, lui même ancien président du festival. à‡a fait un paquet de trucs à voir dis-donc.