Tout est parti d’un coup de gueule de Louis (Tessa, agent intergalactique, Escobar) sur son blog. Sans vouloir changer de métier, le dessinateur s’alarme de la situation de plus en plus précaire des créateurs et s’inquiète d’une taxe supplémentaire réclamée par l’Agessa. Façon goutte d’eau, l’auteur s’empare de ce tracas et explique les raisons du mal-être.
Face à ce cri d’alarme, Jean Louis Reiprich, l’un des organisateurs du Lille Comics Festival, a lancé sur Facebook un appel du 18 juin des auteurs en colère pour mobiliser scénaristes, coloristes, dessinateurs et lever des revendications pour améliorer les conditions de travail de la profession, telle l’ouverture des droits professionnels dès 5 000 euros ou la fixation d’un prix plancher pour les pages de bande dessinée. Si pour l’heure le SNAC-BD, syndicat des auteurs de bande dessinée, n’a pas été associé à la démarche, la page Facebook recueille déjà plusieurs centaines de commentaires. Une initiative à suivre, même si le parallèle entre la situation des auteurs BD et celle de la France de 1940 est pour le moins outrancier.