Lors de son homélie (keynote) du 27 janvier, le patron d’Apple, Steve Jobs, a présenté au monde la tablette couleur iPad, sorte de gros iPod touch, censé révolutionner la lecture numérique. Pour la firme à la pomme, la tablette couleur était le chaînon manquant entre les appareils de type iPhone et les ordinateurs portables. Le modèle d’entrée de gamme sera facturé autour de 500 dollars dès mars 2010 aux USA et arrivera en juin dans le reste du monde.
Si l’iPad devrait concurrencer les Kindle et autre lecteurs d’ebooks en noir et blanc, l’ambition d’Apple et de se tailler la part du lion sur le marché des netbooks, ces petits portables conçus pour le surf et les petites taches bureautiques. Livré en option avec un support comprenant un clavier, la tablette se pilote au doigt, comme pour l’iPhone, permet de regarder des films, surfer sur le web, consulter ses photos, jouer à des jeux, faire de la retouche d’image et créer des documents de type office, grâce à un clavier tactile plutôt gigantesque, à utiliser avec tous les doigts de la main.
Côté monde du livre, l’iPad embarque un iBooks Store, équivalent pour la littérature de l’iTunes Store. Reste de nombreuses inconnues à découvrir à l’usage : quel degré de fatigue induit la lecture sur ce type d’écran – pour lire des tonnes de bouquins en PDF, on peut vous dire que ça fait pas toujours du bien aux yeux – et quelles seront les conditions de mise en vente des ouvrages sur la boutique Apple, réputée prude et n’hésitant pas à refuser les BD et comics au moindre bout de nichon ?
Illustration médaillon en page d’accueil : Dale Stephanos.