Chose rare, alors qu’une large part de la production BD autour de la Seconde Guerre mondiale nous plonge au cœur du conflit, Julia von Kleist montre de quelle façon l’idéologie nazie s’est propagée en Allemagne. Comment, par exemple, les industriels d’un pays en pleine crise économique ont cru voir en Hitler une marionnette qu’ils pourraient manipuler à loisir. On a vu le résultat. Côté dessin, le style classique est très propre, très clair, autant que les dialogues sans fioritures chargés d’explications et d’informations qui peuvent parfois paraître incongrues lors des échanges entre personnages. C’est peut-être pour cela que le livre est moins chargé en émotion que le Malgré nous de Gloris et Terray.
En deux mots : Ascension nazie
De Jean-Blaise Djian et Bruno Marivain, chez EP éditions – 48 pages – 13,90 €