Vieux monsieur veuf, Louis Clément s’ordonne roi du royaume de Georgettia, un pays qui s’étend de sa cuisine au portail du jardin. Dès lors, le papy s’empresse de faire reconnaître sa nation à l’ONU en envoyant un tas de lettres – pas suffisamment affranchies –, qui sont toutes interceptées par son beau-fils qui travaille à la Poste. L’occasion pour l’homme de nourrir un projet de roman, lui qui est aussi à l’aise dans son boulot que dans la relation compliquée qu’il entretient avec sa femme. Le Roi banal est un livre sur les relations humaines, à la fois drôle, triste, frais, iconoclaste. Si on veut s’amuser à comparer, on pourrait dire qu’il s’agit d’une sorte d’Amélie Poulain où le héros n’a pour compagnie que son chien (et plus loyal sujet). Inattendu et magique !
En deux mots : Antigrippal
De Park Eun-Kyung et Antoine Ozanam, chez KSTR – 119 pages – 15 €