Après deux tomes littéralement surpuissants, Le Sourire du clown se conclut par un final qui ne l’est pas moins, sans doute un peu trop. Enfin, nous assistons à la confrontation entre Djin, le clown muet et le père Desternod, sorte de curé pas net du tout, qui semble n’aimer la cité que lorsqu’elle crame. Dans quel but ? Les auteurs répondent à la question. Si graphiquement comme au niveau du scénario, l’album tient ses promesses, il répond aussi à toutes nos questions, même si on regrette une scène finale trop éclatante, presque incongrue, en tout cas en total décalage avec le reste de la série. Le contraste est vraisemblablement voulu, appuyé, mais peine à s’intégrer parfaitement à l’ensemble de cette œuvre sur la vie en banlieue, malgré tout incontournable.
En deux mots : Mal à ma cité
De Laurent Hirn & Luc Brunschwig, chez Futuropolis – 72 pages – 16 €