Gros et gras, gavé de funky chocolat, Polza Mancini se fait cuisiner par deux policiers. Plutôt que de répondre aux questions pressantes, l’homme commence à raconter ses errances, sa vie de clochard, les rapports ambigus entretenus avec son père et, surtout, le fameux blast, cette détonation hallucinante qui a bouleversé sa vie et lui a fait voir un des géants de l’île de Pâques. Pur délire psychotique, aspect réellement fantastique ? C’est la grosse question de cette nouvelle série au dessin charbonneux en noir et blanc, qui prend le temps de décomposer l’action, les expressions, pour laisser une part consistante aux émotions.
En deux mots : Hyper calorique
De Manu Larcenet, chez Dargaud – 208 pages – 22 €