Ellen est stupide. C’est elle-même qui le dit à la fin du tome introductif de la série Destins, dans lequel elle va, pour les beaux yeux d’un révolutionnaire, braquer une banque en sa compagnie et tirer sur quelques innocents. Malgré un fiasco total, l’héroïne parvient à fuir, à se faire oublier, jusqu’au jour où une ex-petite amie du braqueur est arrêtée à tort pour complicité puis condamnée à mort. À partir de là , les choix d’Ellen vont changer, à découvrir dans 12 one shot, jusqu’au dénouement unique dans le tome 14. Problème, impossible de s’attacher à cette héroïne complètement débile. Pis, là où une saga-concept comme Le Décalogue nous mettait l’eau à la bouche avec un premier tome à la réalisation d’exception, Michel Durand semble taper dans le service minimum, loin de la qualité des planches de Cuervos. Autant dire qu’après ce premier tome, on voit mal comment s’intéresser au destin de la très antipathique Ellen, malgré un concept alléchant.
En deux mots : Ellen et les gars cons
De Frank Giroud et Michel Durand, chez Glénat – 56 pages – 13 €