Mahmoud a 22 ans. Épicier en Cisjordanie. Les tensions au quotidien, il connaît. Le dessin lui permet de s’évader, quand ce ne sont pas les jolies filles qui lui font penser à autre chose que sa Palestine occupée. Mahmoud vient d’une famille de fermiers. Manque de pot, leurs terres ont été saisies par Israël après que leur troupeau a été fusillé ; deux de leurs chiens abattus à bout portant – « chance » pour le troisième toutou, il a été volé par un soldat de Tsahal. Superbement mis en image, le témoignage de Mahmoud est éloquent, curieusement distancié, sans aigreur. Mais, comme souvent avec ce type de livre engagé, Faire le mur confortera certains lecteurs dans leurs opinions sur le conflit israélo-palestinien, mais peu probable qu’il touche les fervents défenseurs de l’expansion israélienne.
En deux mots : De l’autre côté du mur
De Maximilien Le Roy, chez Casterman – 103 pages – 15 €