Ne demandez pas à Nihei une bluette, il ne sait pas faire. Comme pour Blame, à l’image d’Abara, cette nouvelle série est totalement postapocalyptique, très sombre et farcie d’humains transformés en monstres hideux à cause d’un virus mutagène particulièrement sournois. C’est pour ça que le héros est un androïde surpuissant, en quête d’hommes et de femmes immunisés. Plus dense qu’Abara, Biomega est surtout un manga d’ambiances, qu’on apprécie pour son graphisme et ses scènes de baston parfois crues. Bien que le scénario ne révolutionne en rien le genre, il est bien plus compréhensible que ceux, obscurs, de ses précédentes séries. On s’attache aussi à des personnages peu communs avec l’univers de l’auteur, comme ce gros ours qui parle, super garde du corps d’une petite fille immunisé. Un bon et beau manga.
En deux mots : Post-apocalypse now
De Tsutomu Nihei, aux éditions Glénat – 192 pages – 7,50 €