Si les Funérailles de Luce avaient été une des grandes surprises de janvier 2008, La Rebouteuse, du même dessinateur, prend le chemin inverse pour atterrir au rayon des illusions perdues. Le pitch était pourtant sympa, avec cette vieille bonne femme – sorte de matriarche – dont l’absence met à vif les nerfs des habitants de la petite bourgade de Saint-Simon. Hélas, ce qui aurait pu être un superbe thriller champêtre donne l’impression d’effleurer tous les sujets qu’il aborde sans trop de conviction. Malgré tout, l’histoire est honnête, les partis-pris audacieux – la rebouteuse n’apparaît qu’une poignée de case –, mais rien dans ce one shot en couleur n’arrive jamais à la hauteur des Funérailles. Nous en attendions sûrement trop, mais La Rebouteuse n’en donne vraiment pas assez. Trop décevant.
En un mot : Funérarium
De Benoît Springer et Séverine Lambour, chez Vents d’ouest – 56 pages – 13 €