Au premier coup d’œil, Raiju est comme une fille un peu vilaine. Sur la forme, ce n’est pas trop ça. Reste à voir le fond. La beauté intérieure. Parce que les dessins épileptiques et les couleurs hallucinées de Loïc Sécheresse sont particulièrement déroutantes, en début de lecture. Pourtant, allié au scénario très oriental de Stéphane Melchior-Durand, l’ensemble de cette espèce de manga français, avec un héros mi-homme, mi-chat, montre une cohérence à toute épreuve. On lit cette histoire d’une traite. Et à défaut d’être un top model, on resterait bien en compagnie de cette étonnante BD le temps d’autres aventures.
En deux mots : Belle de loin, loin d’être belle
De Sécheresse & Melchior-Durand, aux éditions Gallimard-Bayou – 124 pages – 16,50 €