Techniquement, y a pas à chipoter, la performance de David Mazzucchelli a de quoi couper la chique. Tout dans son livre a du sens, dans la forme comme dans le fond. à‡a se traduit par une dualité omniprésente, du jumeau décédé du héros aux paires de couleurs utilisées au long de l’œuvre. Mais malgré des trouvailles futées de mise en page, l’utilisation d’un lettrage manuel original pour chaque personnage, ce travail d’orfèvre manque de chaleur, à l’image du héros plutôt imbuvable, en recherche de rédemption. En résulte, même après deux lectures, un sentiment d’austérité.
En deux mots : Demomaker de papier
De David Mazzucchelli, chez Casterman – 350 pages – 29,95 €