Ed Brubaker continue d’ajouter des fondations à l’univers noir de sa série. C’est toujours aussi bon. Cette fois-ci, plutôt que de nous conter l’histoire d’un personnage donné, il préfère nous montrer trois visions différentes de son récit, un peu à la Berceuse assassine. Tout en nous brossant des portraits précis de ses gueules cassées, parmi lesquelles on reconnaîtra la Grogne, déjà aperçu dans les premiers tomes. Du polar bien crade, avec des nez brisés, des ambitions déçues et une excellente histoire.
En deux mots : Du sang, de la sueur et du molard
De Ed Brubaker et Sean Phillips, chez Delcourt – 112 pages – 13,95 €