Déterminées à séduire enfin les joueurs nippons avec leur Xbox 360, les têtes pensantes de Microsoft ont décidé de s’adjoindre les services d’auteurs majeurs de l’archipel pour réussir leur coup. Résultat, le jeu Blue Dragon bénéficie de l’apport d’Akira Toriyama, le papa de Sangoku.
Non, vous ne rêvez pas, inutile de vous pincer, Akira Toriyama, le fantasque créateur des séries Dragon Ball, Docteur Slump et autre Cowa sort bien de sa retraite pour signer les designs de nouveaux personnages.
Ce retour dans l’actualité, on le doit au développeur de jeux vidéo Hironobu Sakaguchi, vieux complice du mangaka avec qui il avait signé au milieu des années 90 le jeu réputé Chrono trigger. Créateur de la série mondialement connue Final Fantasy, l’homme s’est vu mettre dans un placard par les dirigeants du studio Square Soft après le semi échec du long métrage d’animation Final Fantasy qu’il a réalisé.
Désireux de continuer à développer des jeux vidéo, Sakaguchi crée ainsi en 2004 sa propre société, Mistwalker. Très vite, l’homme se voit confier la réalisation de nouveaux titres par Microsoft, bien heureux de récupérer là un des maîtres d’œuvres majeures de l’univers vidéo ludique. Doté d’un carnet d’adresses long comme le bras, l’auteur contacte ainsi de vieilles connaissances pour cette nouvelle aventure, à commencer par Toriyama.
Ces retrouvailles donnent naissance à Blue Dragon, un titre ambitieux programmé pour être l’événement sur la console de Bilou au pays du soleil levant. RPG old school revendiqué, le titre réussit son pari et connaît un beau succès avec près de 200 000 copies vendues pour un parc de Xbox 360 de l’ordre de 300 000 unités.
Sorti à la rentrée en France, le jeu trouva également sa place sans être un événement majeur, une fausse note venant perturber la sortie du soft : les voix japonaises disponibles sur les versions testées par les journalistes n’étaient au final pas disponibles dans la version finale. Les joueurs se sont ainsi retrouvés contraints de jouer avec des voix françaises nettement moins convaincantes.
Comme toute grosse production nippone, le jeu s’est vu décliné sur les supports connexes au monde du jeu vidéo, à savoir l’animation et le manga. Dotés des recherches graphiques si reconnaissables de Toriyama, les personnages se retrouvent dans une série d’animation aux similitudes plus qu’évidentes avec Dragon Ball. Ne cherchez pas, les 51 épisodes de la première saison sont, à peu de choses près, une remise à jour de Dragon Ball premier du nom, signé par le studio d’animation Pierrot déjà responsable des dessins animés Bleach et Naruto.
Plus étonnante, l’adaptation en manga de cet univers est pour sa part confiée à Takeshi Obata, le dessinateur de Death Note. Ici, la ligne graphique change radicalement, la série dessinée proposant un univers nettement plus sombre. Nommée Blue Dragon Ral Grad, la série a été publiée par le mythique magazine Shonen Jump et a pris fin en juillet dernier. Elle compte 29 chapitres.
Avec des auteurs majeurs à la production et la signature graphique de Toriyama, influence majeure de tous les shonens de ces vingt dernières années, nul doute que ces déclinaisons trouveront preneur dans l‘hexagone. En attendant les plus fans commandent déjà ces dérivés directement du Japon ou se les échangent sur Internet. Quant au jeu, une nouvelle version est en cours de développement pour la console portable Nintendo DS.
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