« Est-il encore possible de rester mangaka dans de telles circonstances? Quel manga peut-on encore créer ? Cette question m’a taraudé, j’ai même songé à abandonner le métier », a expliqué Jiro Taniguchi à Karyn Poupée, journaliste à l’AFP et auteure de l’Histoire du Manga.
Si les courriers de lecteurs japonais et français ont remotivé l’auteur de Quartier lointain ou de l’excellent Mon année, scénarisé par Jean David Morvan, Taniguchi n’est pas seul mangaka à remettre en question son travail avec le tremblement de terre et la catastrophe nucléaire qui s’ensuivit. Ainsi Taku Nishimura, qui troqua ses saynètes sarcastiques pour des moments plus gais ou Takehiko Inoue (Slam Dunk, Vagabond) qui, depuis le séisme, s’efforce de dessiner au quotidien des portraits de Japonais.