Sorti il y a deux ans aux USA, le Cathy’s book est une curiosité vendue à plus d’une centaine de milliers d’exemplaires. Il faut dire que derrière ce bouquin destiné à la jeunesse se cache une petite révolution éditoriale : la parution d’un roman sous forme de carnet griffonné de dessins et farci de fac-similés, pour immerger le lecteur encore plus dans l’enquête. Mieux, de nombreux numéros de téléphone parsèment l’aventure, tous gratuit, tous à essayer ! Une recette hybride, originale et sous forme de livre papier, impossible à transposer au format numérique !
Écrit par Sean Stewart, un Américano-Canadien et Jordan Weisman, venu du jeu vidéo, le Cathy’s book avait fait parler de lui dans les journaux économiques, pour avoir été un des premiers a introduire des placements publicitaires dans ses pages, en citant des noms de vraies marques. Voilà pour l’aspect moins glamour de l’œuvre. Reste que le concept diablement fun, s’accompagne d’un vrai récit avec moults rebondissements. Cathy a 18 ans, elle vient de se faire larguer par son copain plus âgé qu’elle. Et en bonne fouineuse, l’héroïne va vouloir en savoir plus sur cette rupture mystère. Une enquête qui va la mener du quartier chinois de San Francisco à un laboratoire de recherche génétique…
Tout juste sorti aux éditions Bayard pour 15 €, la version Française reprend tout le concept avec la mise en ligne de nombreux vrai-faux sites web, la mise en service d’une tonne de numéros verts – à commencer par celui en couverture – et la traduction méticuleuse des dizaines de fac-similés, allant de la serviette en papier aux coupures de journaux. Seuls les placements pub semblent ne pas être présents, remplacés par des marques aux sonorités similaires… Une suite, Cathy’s key, sortie en anglais en mai, devrait arriver en France l’année prochaine.