David Cerqueira arrête la BD franco-belge

Le dessinateur de l’Ombre de l’échafaud annonce désabusé qu’il met fin à  sa production de bande dessinée franco-belge pour se consacrer aux comics et aux jeux vidéo. David Cerqueira avait plusieurs fois évoqué sur des forums sa collaboration houleuse avec son scénariste Jean-Luc Masbou, sur les trois tomes que compte L’Ombre de l’échafaud aux éditions Delcourt.

Dans son billet, l’auteur revient sur la fin de cette collaboration « Ils ont gagné, je jette l’éponge. J’ai beau respecter mes lecteurs, là  j’en peux plus de toutes ces idioties ; marre des égo démesurés, marre de la faux-jetonnerie de ce milieu, marre de ne pas pouvoir nourrir mes gosses convenablement… Ami Lecteur, tu comprendras que je ne m’excuse pas, je suis autant victime que toi. Tant que j’y suis, d’ailleurs, j’arrête la BD, tout du moins en France ! Tout n’y marche que par copinage et bruits de couloirs, par cooptation… Je tolère ça depuis plus de 10 ans ; J’ai ma dose maintenant ! Si je reste au milieu de ces gens, ça va finir en ball-trap !!! ».


Les images sont é Guy Delcourt Productions – Masbou – Cerqueira.

  1. désolé pour le long silence… je n’ai pas pu me connecter avant.
    Heureux que David puisse sortir son adaptation.
    à‡a lui donnera peut être envie de rebondir.

    pour la série.. n’ayant pas les tenants et les aboutissants, il est dur de se faire une opinion.. mais tu as raison… humainement, c’est terrible ! il faut bien le reconnaître

  2. La série de David marche plutôt pas mal puisque l’éditeur décide de la poursuivre… sans David.

    Et Loïc, je trouve que tes explications sur mon blog sont effectivement un début de refexion. Mais (un grand « mais »), il se trouve que comme partout ailleurs, quand une personne (même dans son bon droit) est touchée moralement, elle n’a pas forcement la force ou le courage d’attaquer. Dans le cas de David, il « préfère » renoncer.

    Par ailleurs son adaptation sort bien dans les prochaiens semaines. Et j’espère qu’elle mettra une fois plus en évidence son immense talent.

  3. Stéphane,

    C’est une évidence, l’industrie du livre marche comme les autres systèmes économiques… c’est à  dire, en réseau.

    Je ne vois aucun problème à  le dire.
    Mais connais-tu un milieu ou les choses sont autrement ?

    Les créateurs ont souvent l’impression d’être dans un univers protégé (moi, le premier). Hors, nous sommes dans un système économique… si les créateurs pensent être là  pour faire partager leurs visions du monde (prétention extrême, je le reconnais),les éditeurs ont pour but de générer des bénéfices avec le travail des créateurs.

    Il ne faut pas oublier que les contrats qui lient auteurs et éditeurs…cadrent les possibilités d’exploitation.
    Il ne s’agit nullement d’un contrat de travail.

    L’auteur n’a pas besoin d’un éditeur pour faire son travail. Il a besoin de l’éditeur pour imprimer et vendre son travail.

    Vous comprendrez donc que les éditeurs soient attentifs à  leurs stars et aux gros vendeurs.

    Il ‘y a rien de secret là  dessus.

  4. Il est amusant de constater que le mois dernier sur le forum BDParadisio,il y eut une polémique sur le même thème que celui énoncé par David Cerqueira, à  savoir que dans le monde de la bande dessinée, »Tout n’y marche que par copinage et bruits de couloirs, par cooptation… », le dessinateur qui osa affirmer cette vérité au grand jour se fit vertement insulter, traiter d’aigri,un auteur très connu lui cracha au visage que si il n’était pas publié,c’est qu’il était nul et cherchait des excuses ailleurs que dans la médiocrité de son travail,ce fut extrèmement violent.Il est des vérités que le microcosme n’aime pas entendre,le fait que David Cerqueira n’ose le dénoncer qu’en partant est significatif,et l’on ne peut arguer le fait que le manque de succès serait la raison de cette dénonciation,son talent n’est plus à  prouver et je lui souhaite un brillant avenir hors de nos frontières étriquées.

  5. Cher Ozanam,

    Il me semble avoir répondu sur ton blog.

    A l’inverse de toi, je ne connais pas personnellement David Cerquiera. Nous avions échangé quelques mails en 2007 car il travaillait sur un projet d’adaptation d’Oliver Twist (il stoppe également ???), mais cela ne va pas plus loin.
    Je n’ai jamais lu sa série chez Delcourt ni son album chez Panini.
    Tu comprendras qu’il m’est difficile d’avoir un jugement sur la situation.

    Cette décision semble être prise suite à  un différent sur sa série L’ombre à  l’échafaud aux éditions Delcourt.
    Les relations entre auteurs et éditeurs ne sont pas toujours très simples. Heureusement, des structures comme le Snac sont là  pour aider l’auteur dans le respect de leurs droits. Le snac est un syndicat qui a su faire preuve dans son efficacité… pour mémoire, ils se sont occupés de la douloureuse affaire kstr/villebrequin.
    C’est sûrement une piste ?

    La situation de David Cerquiera ne doit pas être très agréable. La décision qu’il vient de prendre a du être particulièrement difficile.

    J’espère que son travail sera être reconnu dans ses projets futurs…

    Je le dis et le redis… je ne connais pas les tenants et les aboutissants des motivations de cet auteur… donc, je ne peux porter de jugement

  6. excuse-moi, Loïc, je ne tentais pas de te faire rire. rien ici n’est drôle. Surtout pas ce qui arrive à  David.

    Enfait, je me disais que j’aimerai bien avoir ton avis, puisque générallement tu le donnes.

    Sinon, pour les bonnes blagues, ouvrons ensemble un blog. Je suis sur qu’il fera parler de lui.

  7. je ne pense pas que ce soit aussi simple que ça. J’ai l’impression qu’il est en train de se passer une vague d’abandon d’auteurs pour la bd, tout du moins dans le cadre de l’édition franco belge actuelle.
    Mais je suis tout à  fait du coté de David, que je comprends très bien.

  8. Allons Loïc, un petit mot sur cette actu ?!
    Pour ma part, je suis triste et j’espère que david trouve vite une autre série sur notre petit territoire.
    Mille voeux à  lui.

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