CHRONOKIDS T1
Des dinosaures défécateurs, un Napoléon aux ongles vernis ou une momie à la sonnerie de portable ridicule : bienvenue chez les Chronokids. Créé par le papa de Titeuf et les auteurs du récit pulp Vortex, cette nouvelle série de la collection Tchô chez Glénat a tout pour plaire. Avec son humour particulier, Zep cisèle pour Stan & Vince des histoires courtes sur mesure où humour et décors historiques décalés se côtoient avec bonheur. Mettant en scène deux enfants dotés d’un portable capable de les faire voyager dans le temps, cet album s’affirme comme idéal pour apprendre l’histoire tout en s’amusant.
En deux mots : Contre temps
De Zep, Stan et Vince, aux éditions Glénat – 46 pages – 10 €
HOT DOG T1
Doté d’un autocollant sur sa couverture annonçant que cette BD préserve la terre, la bande dessinée Hot Dog annonce d’entrée la couleur. Avec son personnage de chien revendicatif, abandonné au départ des vacances, Guillaume Bianco ausculte notre société de consommation le long de ses gags en une page. Affublé de quelques acolytes canins et d’un piaf détraqué, le chien Oswald ne va avoir de cesse de prôner la liberté vis-à -vis de la race humaine, coupable de détruire la nature. Agrémenté de pages explicatives sur le nucléaire ou le réchauffement climatique, Hot Dog est une série décalée, drôle et militante à déguster sur le pouce.
En deux mots : Chien chaud
De Guillaume Bianco, aux éditions Soleil – 54 pages – 11 €
NEBULO T2
Cette fois c’est sûr, Nebulo est une des révélations de ces dernières années en bande dessinée jeunesse. Du design, aux personnages, en passant par le look général qui évoque un star wars mélangé aux animes Il était une fois…, la série de Zebe est haute en couleur et parvient à mêler à la fois un côté haletant et frais. Le dosage des scènes d’actions à celles de dialogues ou de découvertes est exemplaire, propulsant ce deuxième tome parmi nos coups de cœur de ce début d’année.
En deux mots : épopée cosmique
De Zébé, aux éditions Carabas – 48 pages – 10 €
LES ZOMBIES QUI ONT MANGE LE MONDE T4
Histoire de ne pas être déçu, ne vous attendez pas – comme l’indique le titre – à un combat papal (et non paypal) tout au long de ce tome de fin de cycle. Plus anecdotique, la guerre de religion survenue après la troisième mort de Jésus se place loin derrière l’épineux problème de termites mortes-vivantes auquel doit faire face le brave Freddy ! Toujours aussi drôle et déjantée, la série de Jerry Frissen est mise en image par un Guy Davis en petite forme par rapport à ses début. C’est un peu dommage, surtout au regard des magnifiques planches du dessinateur sur la série B.P.R.D.
En deux mots : attaque de termites zombies
De Frissen et Davis, aux Humanoïdes Associés – 48 pages – 10 €
LE CHEVALIER D’EON T1
A lier à la sortie du roman et de la série animée, le manga du Chevalier d’Eon jouit d’un graphisme baroque un peu flippant au premier coup d’œil. Une fois plongé dans le récit, le trop-plein d’effets rococo se justifie par l’histoire historico-fantastique placée sous le règne de Louis XVI. Au bout du compte, la trame de fond très sombre où évolue le jeune Eon, habité de temps en temps par l’esprit de sa sœur, est contrastée par des scènes plus légères pleines d’humour qui font de ce premier volume une réussite.
En deux mots : « en fait c’est un travesti ? »
De Yumeji et Ubukata, aux éditions Asuka – 224 pages – 8 €
DONJON MONSTER T12
Faut-il croire que ce Donjon a été conçu sur mesure pour le dessinateur de Luuna ? La narration inattendue qui enchaine voix off et séquences courtes surprend un peu au début mais parvient à porter le lecteur avec une histoire marquée par les automates et le très commerçant Guillaume Delacourt. Très riche, l’album renoue avec des personnages assez rares comme les Olfs ou les chiens de Clérembart, superbement mis en image par un Nicolas Keramidas en pleine forme.
En deux mots : Soleil au zenith.
De Sfar, Trondheim et Keramidas, aux éditions Delcourt – 48 pages – 10 €
JE SUIS MORTE T2
Il aura fallu attendre près de 5 ans pour découvrir la suite de Je suis morte, œuvre hors norme conçue par le duo Morvan et Nemiri. Se questionnant sur la place de la mort au travers d’Aster, une jeune fille mortelle dans un monde futuriste d’immortels, ce deuxième volet s’incorpore parfaitement dans ce triptyque où chaque tome bénéficie d’un titre équivoque : apprendre, comprendre et oublier. Nanti d’un graphisme élégant, l’album confirme tous les espoirs placés dans cette série. Maillon central du récit, il ne reste plus qu’à espérer que les auteurs n’oublient pas de nous offrir rapidement le troisième opus pour saisir tout le sens du propos.
En deux mots : Extrême onction
De Nemiri et Morvan, aux éditions Glénat – 46 pages – 12 €
UCHRONIE(S) NEW BYZANCE T1
Trois histoires, en trois tomes, illustrées chacune par un dessinateur différent et un dixième volume pour conclure le tout, tel est le programme concocté par le scénariste Éric Corbeyran avec sa série Uchronie(s). Baptisé New Byzance, ce premier arc scénaristique mis en scène par Éric Chabbert pose les bases d’une société new-yorkaise post-11 septembre totalement transformée en utopie fondamentaliste. De facture classique et jouant à faire s‘interroger le lecteur, cette ouverture de récit n’apporte ni grief, ni motivation viscérale pour se plonger dans une suite qu‘il faudra bien lire pour se faire un avis tranché.
En deux mots : Uchro quoi ?
De Chabbert et Corbeyran, aux éditions Glénat – 46 pages – 12,50 €