Malgré les tonnes de chouettes blockbusters, qui à eux seuls siphonnent tout ou partie du budget BD, dur de choisir des bouquins inconnus. Étoile du chagrin, dont le premier volume sort cette semaine aux éditions à‡à et là mérite pourtant le coup d’œil. Dans un petit format carré, ce roman graphique initialement paru aux États-Unis mélange les genres pour se situer entre le récit fantasy et le survival post-apocalyptique.
Forcément, après que ce petit monde ait été frappé par une comète dévastatrice, les survivants sont peu nombreux et partagent leur temps entre survie et auto-défense, face à la multitude de menaces. Malgré les dessins simples et mignons de Kazimir Strzepek, l’Étoile du chagrin ne fait pas l’impasse sur la violence, avec quelques scènes un peu crues sans être excessives. La galerie de personnages permet de jongler avec divers lieux et ambiances avec un duo facétieux accompagné de Futch, sorte de créature aux allures de fantôme, en alternance avec un tueur coupeur amnésique.
Dans son genre, l’Étoile du chagrin est assez unique. Pour s’amuser à la comparaison, ça nous évoque un Bone de Jeff Smith en carrément destroy. Tant pour le côté candide des protagonistes que pour l’univers très vivant qui semble évoluer sans les personnages. Alors que le deuxième volume de cette série qui en comptera six est attendu à la fin de l’année prochaine, l’éditeur français compte publier dès février 2009 une histoire courte d’une trentaine de pages sur etoileduchagrin.com. Des extraits du premier tome de 212 pages, vendu 12,50 euros sont à découvrir chez çà et là . Les déçus du jeu Fallout 3 y verront un traitement de substitution. Les autres un bien chouette récit post-apo.
Étoile du chagrin é Strzepek.