La condamnation a de quoi inquiéter les libraires sur Internet. La cour d’appel de Paris a confirmé et alourdi, le 23 mai dernier, un jugement en première instance contre le site web Alapage. Candidat à la jurisprudence, l’arrêt sanctionne la gratuité des frais de port, assimilés selon le juge à de la vente à prime, interdite par la loi Lang.
La plainte déposée par le syndicat de la librairie française (SLF) dénonce la concurrence déloyale exercée par les marchands en ligne et entend y mettre un terme. Pour le coup, si l’arrêt fait jurisprudence, l’achat de bandes dessinées ou d’ouvrages importés deviendra excessivement cher et c’est le consommateur qui se retrouvera une fois de plus entre deux feux. Réponse définitive bientôt ou dans quelques années, si Alapage décide d’utiliser son dernier recours, en cours de cassation.