Réalisé par Les Quiches, Foon est une espèce d’enfulte-movie à la moiteur nostalgique trop sucrée. Qui n’a jamais rêvé d’une époque où l’on pouvait s’habiller avec des futals supra moule-bonbons, se coller du gel impossible à ravoir après deux lavages, s’inspirer des atouts de la cigarette et passer plus de temps à l’école à danser dans les couloirs pour se sentir frais, con et fringant ?
Foon est la story d’une high-école à Philadelfoon en plein middle des années 60 où les students sont soit very beaux, soit very moches. Chaque year, la directrice organise ze bal of ze fin d’année pour couronner le king et la queen de la night. Mais this année, it is décidé d’open le concours à every girls et garçons, même les pas foons. Begin alors une battle entre le Good et le Bad…
Parmi les Foons, nous avons Zack « little frappe », un type aux multiples défauts : une coupe banane débandante à faire retourner Fonzie dans sa tombe et un visage passé chez le chirurgien esthétique pour imiter Vincent Cassel. L’autre bellâtre du groupe est Very very Beau, un clone de Presley en version péquenaud. Du côté des filles, le vulgos est de mise avec Barbitch « toi ma star » qui saute sur tout ce qui bouge et Magic Nichon, une Marina Foïs avec des gros roberts.
Les pas Foons sont aussi au nombre de quatre avec un seul garçon, Ted « like a puceau ». Prototype du virgin geek (pléonasme ?), son souhait est de se trouver de la bonne chair à forniquer, à condition d’en connaître le mode d’emploi. Sa quête est rapidement assouvie avec Magic Nichon, visiblement en manque d’exotisme. Les trois bourgeoises sont le fer de râteau de l’équipe : Marie la catherinette de Lourdes, Culcul la Praline, belle plante complètement à la masse et accessoirement esclave de Very very Beau, et Fille de, la fille de la directrice (Miss Smoking Kills) qui devient une little SS pour organiser ze bal of ze fin d’année.
La description de chaque protagoniste suffit à remplir le film d’inepties somnolentes et de farces incroyablement prévisibles. Si l’on raccourcit les séquences peu funny, on en arrive à un sketch de 15 minutes. Et comme l’imbécillité ne rend pas aveugle, Les Quiches ont réalisé une fin abrupte et sans intérêt où everybody meurt grâce à des stars en plastiques, des cymbales, un chien et un revolver. Eh oui, les Foons et les Pas Foons possédaient tellement de rancune les uns envers les autres dans le film qu’ils ont cru bien faire en jouant à fond leurs rôles…
Film tout en franglais parodiant minablement Happy Days et Grease, Foon est réalisé et interprété par Les Quiches, groupe de comic-troupiers venant d’un congélateur pour produits pas fin(dus), ni indus aussi. En conclusion, Les Quiches présentent dans ce film une pâte peu croustillante et une garniture qui a mal décongelé. A repasser au four sous thermosthat 9 pendant quelques mois…
D’sé