Guerres civiles, c’est fini

Nouveau revers pour l’ex-collection 32. Après la fin des albums au format souple, la collection abandonne pour la première fois une de ses séries avec les Guerres civiles de Morvan, Ricard et Gaultier. Luc Brunschwig, directeur de collection, a expliqué sur BDGest’ que le seuil de rentabilité était autour de 12 à  13 000 albums vendus, un objectif loin d’être atteint avec un tome 2 écoulé à  un peu plus d’un millier d’exemplaires.

  1. Goldfrapp> merci pour ces explications! c’est interressant et peu connu l’économie du livre vous devriez en parler plus svt:)

  2. si morvan est un scénariste…
    c’est pas un bon personnage de BD.

    et goldfrapp ton calcul est flippant.
    on pige mieux pourquoi les séries ne sont plus finies.

  3. Sans oublier le prix de vente, la remise distributeur, un coefficient promo et un coef pour les frais de structure.

    Exemple théorique :
    le px de vente
    10 € TTC = 9,48 HT

    un droit d’auteur moyen (qui prend en compte en fait les coûts de créa)
    10% du prix public HT

    le coût de fabrication unitaire
    1,50 €

    le tirage :
    10.000 ex

    Un ca éditeur (calculé sur une espérance de vente et la remise distributeur)
    Admettons 7000 ex et 50%

    L’album va rapporter en ca brut éditeur 7000 ex x 9,48 € = 66.360 €
    Droits d’auteurs à  déduire : 6.640 euros
    Coûts de fab à  déduire 15.000 €
    Remise distribution 50% à  déduire : 33.180 €
    Coûts promo et frais structure à  déduire : 10 % = 6.640 €
    Soit ca net éditeur : 4.908 €

    Ce qui veut dire qu’en vendant 70% du tirage l’éditeur gagnera 4.908 euros. Le point mort (ou seuil de rentabilité) est le % à  partir duquel il commence à  gagner de l’argent – dans cet exemple, c’est 53% du tirage (donc 5300 ex). Tout le boulot de l’éditeur consiste à  jouer au mieux jouer avec les différents paramètres – faîtes le calcul si le px de vente passe à  13 euros par ex, où si le coût de fab descend à  1,2 euros ou bien encore si les droits d’auteur montent à  12%. Vous verrez de notables différences !
    Le seul paramètre que l’éditeur ne contrôle pas est celui de la vente… d’où la grande difficulté de ce métier passionnant.
    Publier un ouvrage avec un point mort de 70/80% est déjà  une erreur de gestion flagrante. Si vous publiez un album en sachant déjà  que son point mort est supérieur à  100%, il y a comme un gros problème !!! Mais pas d’inquiétude, votre avenir n’est pas compromis, vous intéresserez très certainement la Société Générale ou la Caisse d’épargne 🙂

  4. Cela dépend de plein de choses dont :
    – Le mode de paiement des auteurs (à  la page ou au forfait)
    – Les choix de fabrication (en Europe, en Chine, la qualité du papier, de l’impression, etc.)
    – Le nombre d’exemplaires tirés.

  5. Une Bd ambitieuse et intéressante qui n’avait absolument aucune chance de se vendre à  13.000 exemplaires. Y a quelqu’un qui a du se tromper dans ses calculs de rentabilité.

  6. et galère… C’était une série d’anticipation, une vraie, avec des vrais morceaux d’auteurs dedans. Un seuil de rentabilité à  12 ou 13000 bd vendues… N’importe quoi, il y a un problème, là , ça fait flipper…

Les commentaires sont fermés.