Alors que l’arrivée de Barack Obama à la présidence des États-Unis devrait amorcer un changement dans la politique extérieure américaine, notamment avec davantage d’actions en Afghanistan, Nicolas Wild sort chez La Boîte à bulles le deuxième volume de sa série Kaboul Disco. Dans Comment je ne suis pas devenu opiomane en Afghanistan, l’auteur met en image de nombreux instantanés de sa vie quotidienne, entre 2005 et 2006, dans ce pays en guerre perpétuelle.
Dans cet épisode, aussi dense que le premier, l’auteur évoque une large palette de sujets avec une campagne publicitaire contre l’opium en toile de fond. Comme d’habitude, Nicolas Wild en profite pour tordre le coup subtilement à un tas d’idées reçues, sur les afghans d’abord, qui pour certains n’hésitent pas à mettre leur vie en jeu pour protéger les Occidentaux durant les plus sévères émeutes qui frappent le pays. Un quotidien fait de violences partagées avec des moments de joie et de rire, comme le montre l’auteur sur près de 180 pages. De la BD reportage instructive, drôle, autobiographique et très franchement réussie. Vivement le prochain bouquin, marqué par un voyage en Iran ?
Kaboul Disco é La Boîte à bulles, Wild.