Les Naufragés d’Ythaq #11, concentré de girl power

Pendant que Narvarth reste cloîtré sur la planète agricole Swamp, où les clés d’un autre univers sont gardées loin des convoitises, Granite et Danaëlle filent en secret sur la planète Malagate, pour faire capoter les projets sécessionnistes du général Atthel, lié à  des types encore moins fréquentables. Un épisode éminemment politique, mais toujours aussi fun.

ythaq

Arleston, qui n’a jamais réduit les femmes au rang de vulgaire faire-valoir dans ses œuvres, met ses héroïnes au centre de ce nouvel opus, avec d’un côté Granite et Danaëlle en mission diplomatique ; de l’autre une Callista plus retorse que jamais, tentant de faire main basse sur les clés de l’univers. Pendant ce temps, les mecs subissent et morflent, à  commencer par Narvarth, coupable d’adultère et limite schizo, depuis qu’il retient l’esprit du titanesque Magremort dans sa tête.

Si les déboires du héros-poète sur Swamp sont savoureux, l’essentiel de l’action a lieu sur Malagate, entre réceptions mondaines plus faux-cul tu meurs, et rendez-vous occultes dans les profondeurs aquatiques de la planète. Au fond, le grand jeu mis en scène dans le premier cycle laisse place à  une autre partie, résolument politique, qui donne aux Naufragés une coloration diplomatique sympa comme tout.

D’ailleurs, la mise en couleurs de Claude Guth est particulièrement flatteuse, précise et pleine de pep, au service d’un Adrien Floch en grande forme, capable de rendre un lendemain de coucherie infidèle aussi intense qu’une entrevue diplomatique ! Et que les lecteurs au budget serré se rassurent, il est possible de prendre l’aventure Ythaq en cours de route, à  partir du tome précédent, qui amorce un nouveau cycle.

Les Naufragés d’Ythaq #11, L’Haleine de l’ogre, Adrien Floch, Christophe Arleston, Soleil, 13,95 €.

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Illustrations é MC Productions, Floch, Arleston.