Claude de Saint-Vincent, PDG de Média-Participations, un des poids lourds de l’édition, a-t-il révélé sans faire gaffe l’existence d’une tablette ebook Apple lors de son passage sur la radio BFM, mercredi 21 octobre ? Ses déclarations sont on ne peut plus limpides et mettent à mal la culture du secret chère à la firme de Cupertino :
Car si l’existence d’une tablette couleur Apple censée péter la tronche du Kindle ne fait pas l’ombre d’un pli – certains évoquent son arrivée dès février 2010 –, c’est bien la première fois qu’un acteur majeur de l’édition en parle clairement. Quelques jours plus tôt, c’est Rantz Hoseley de la société Longbox qui avait fait allusion à la marque à la pomme sans jamais la citer, ce qui avait relancé les débats sur la réalité d’une eTablet ou d’un iBook comme les rumeurs se plaisent à l’appeler.
Si aucune information n’a été officialisée – Apple ne révèle l’existence de ses produits que lors de Keynotes ou en les mettant directement sur le marché sans prévenir personne –, on voit bien la tablette ressembler à l’iPhone en plus grand. Son atout majeur par rapport au Kindle d’Amazon serait un large écran couleur qui permettrait de lire des planches BD sans risquer une neurorétinite. Reste que malgré un probable fossé technologique qu’aura du mal à contrer la concurrence, se posera la question de la censure qui gangrène l’Apple Store. En clair, pas question de voir une paire de loches ni un sexe d’homme dans le moindre produit acheté par l’entremise d’Apple sans que Steve Jobs se fâche tout rouge. Une pudibonderie qui pourrait contraindre les éditeurs francophones à édulcorer ou à censurer une bonne partie de leur catalogue en plus de laisser 30 % de leurs recettes à la pomme.