Initié par l’association BD Boum – organisatrice du festival BD de Blois –, Paroles d’illettrisme fait suite à de nombreux autres collectifs comme Paroles de taulards, Paroles de tox ou Paroles de sourds. Ici, Luc Brunschwig, scénariste de Holmes et du Sourire du clown, s’est chargé de recueillir les témoignages de 8 illettrés et les a adaptés pour autant d’auteurs de bande dessinée parmi lesquels Brüno, Ralph Meyer, Bandini ou Laurent Astier.
On découvre que c’est souvent face à l’adversité que ces hommes et femmes n’ont pu suivre à terme leurs études ou suivre un cursus normal. Un handicap nourri de regrets et parfois de malchance, comme le montre l’histoire de Zahia, découpée en trois parties à la façon d’un véritable fil rouge dans l’album. Marginalisé, le nombre d’illettrés excède pourtant le chiffre de 3 millions de personnes en France. Alors si cette somme de témoignages est assez lourde et pas complètement exempte de pathos, sa lecture est très enrichissante et montre à quel point ne savoir ni lire ni écrire est un immense handicap. L’ouvrage est attendu le 4 décembre en librairie pour 17 euros.
Les images sont é Futuropolis. Dans l’ordre : planche de Benjamin Flao pour le témoignage de Maxime / planche de Eddy Vaccaro pour le témoignage de Patrick / ci-dessus, planche de Simon Hureau pour le témoignage de Zahia.