Métal Brutal ou la mise en scène des déviances des collectionneurs de reliques de stars, tel est le titre et le pitch furibard du premier court métrage de Stan et Vince. Projeté il y a peu de temps sur Paris, l’équipe de Wart ne pouvait louper cette œuvre où une tête d’Elvis momifiée fait figure d’objet culte.
Dès les premières images du film, le ton est donné et l’esthétique façonnée par ce duo d’auteurs en bande dessinée et en illustration depuis de nombreuses années est présente. Les images du teaser ne mentaient pas, avec un budget riquiqui mais avec beaucoup de patience et de volonté, les deux créateurs ont réussi à bourrer l’histoire d’effets spéciaux et de plans truqués impressionnants. Rarement une production de court métrage aura su en imposer autant sur ce plan. Il faut dire que le duo s’est armé de patience, avec plus de cinq années de séparation entre l’idée originelle et la touche finale. Quant à l’histoire, elle est elle aussi à l’image de ce que les créateurs de Vortex ont pu faire en BD : référencée, décalée et déjantée.
Avec Métal Brutal, Stan et Vince font preuve d’un beau savoir faire derrière la caméra. Après avoir été projeté au festival de Quend, le court métrage connaîtra une diffusion au mois de janvier prochain sur l’antenne de Canal+. Soit un début d’année chargé, les Chronokids, leur nouvelle série pour enfant scénarisée par Zep chez Glénat, sortant chez les libraires le même mois. Ne reste plus qu’un producteur averti signe à Stan et Vince un long métrage pour que 2008 commence pour ces auteurs sous les meilleurs hospices.
