FRANK MILLER est méchant, il a créé une ville où tout le monde se tape la gueule, où les héros sont des psychopathes et les méchants de terribles ordures qui méritent la mort, émasculés à la hache rouillée (MARVIN STYLE). Les femmes sont toutes des putes ou des serveuses et elles ne font jamais de SANDWICHS. Les hommes sont les seuls à avoir une VOIX OFF et sont des débiles pleurnicheurs. Les femmes ne se posent jamais de questions, elles agissent… et la moitié du temps, leur meilleure arme, elles sont assises dessus.
ET pourquoi on aime ? Parce que c’est BEAU, c’est VIOLENT et que c’est divertissant. Normalement personne avec un Q.I. de plus de 23, ne va prendre ça au sérieux. Donc soyez attentif… MILLER =FICTION !
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Part FIVE • Frank Miller n’est pas gentil
6– 11 SEPTEMBRE 2001
LOS ANGELES, FRANK a assisté de sa fenêtre aux émeutes de L.A. Voir ça doit être spécial. Dans une interview, il jubile, parle de GANGMEMBERS qui pendant le CHAOS total, ont protégé des magasins jusqu’à ce que la GARDE NATIONALE arrive. Exactement comme les GANGS MUTANTS dans DARK KNIGHT. Ouf ouf ouf. Tout cela nourrira GIVE ME LIBERTY.
Après 300, MILLER est au TOP, SIN CITY avait gentiment saoulé tout le monde, les critiques comme les fans hardcore qui voulaient qu’il redessine comme dans le premier TOME. 300 a balayé tout cela d’un coup de BOUCLIER circulaire dans la GUEULE.
MILLER a plusieurs projets, mais DC lui colle une mauvaise idée sous le nez. 1 MILLION de $ pour faire la suite du DARK KNIGHT (plus les bonus et divers pourcentages). Bin oui mec, quand t’as vendu 7 millions d’exemplaires du premier, pour la suite, les avocats touchent gros. Il voulait, une fois ses carnets de notes remplis, retourner à NY. Il y préparera DARK KNIGHT STRIKE BACK (ouais comme l’EMPIRE).
MILLER est de retour à NEW YORK, il dessine en grand, c’est moins joli que ce qu’il faisait avant, mais il est libre MAX. LYNN VARLEY, la sublime coloriste de ELEKTRA LIVES AGAIN et 300 a reçu en cadeau à Noël un ordi et elle fait la mise en couleur avec. On y perd un peu en subtilité pour dire ça avec respect pour MADAME…
MILLER se lâche et on sent que cela ne va pas être culte. Y a forcément de bonnes idées, des dialogues couillus (“LA LIBERTÉ D’EXPRESSION CELA NE VEUT RIEN SI Y A PERSONNE QUI ÉCOUTE ou “LA GUERRE, C’EST TOUJOURS FAIT PAR DES ENFANTS). BATMAN fait sa révolution le poing levé. Bin pour un fasciste, MILLER écrit quand même des histoires de sacrés anarchistes qui luttent contre l’autorité.
Puis un matin de SEPTEMBRE 2001 à quelques blocs de l’atelier de MILLER… BOOM… OH FUCKÂ !!! BOOMÂ ! OH NO JÉSUS… Deux tours s’effondrent et la planète étouffe un « MY GOD… » les New-Yorkais soi-disant connaissent tous quelqu’un parmi les victimes. MILLER fout les planches de la PART 3 de son histoire à la poubelle et intègre tout de suite GROUND ZERO dans son histoire. Il rate l’étiquette CULTE d’un cheveu, mais pas celle de KITCH.
Mais il n’en a pas fini avec le 11 Septembre. MILLER produira son oeuvre la plus rageuse, la plus directe, la plus forte.
Si c’est l’oeuvre d’un fasciste, va falloir relire MAUS et CHEZ FRANSCISQUE, les gars.
MILLER c’est EASTWOOD, c’est SCORSESE, c’est DE NIRO. Ils étaient tous au top dans les années 80 et 90, mais le siècle a changé…
MILLER est autant en colère contre l’Amérique de BUSH que l’idéologie des TALIBANS. Sa réponse est sans appel, il annonce son prochain projet, JÉSUS. JÉSUS par FRANK MILLER, l’auteur de 300. yep.
Tout le monde reste sans voix. Mais le projet n’arrive pas au bon moment. Faut faire partie de l’équipe de la LIBERTÉ où alors tu donnes des munitions aux terroristes. MILLER se souvient que contre HITLER l’industrie du COMICS (quand même essentiellement composée de JUIFS à l’époque) avait engagé une bataille de papier emboîtant la propagande ANTI-HITLER. CAPTAIN AMERICA avait plus d’une fois botté le cul d’HITLER, en personne.
MILLER veut faire pareil avec BATMAN et BEN LADEN. Le projet de MILLER, signé et en cours, c’est BATMAN HOLY TERROR. Mais MILLER a encore mis un doigt dans le cinéma et BATMAN va devoir attendre avant de choper BEN LADEN…
Est-ce que MILLER a pété les plombs ? Il a clairement radicalisé son propos. Dans les dernières interviews, MILLER parle comme un personnage de MILLER et on se souvient bien qu’ils font plus la GUERRE que l’AMOUR. Est-ce qu’il est foutu ? On ne sait jamais, il est bien capable de nous sortir un petit bijou sans qu’on s’en rende compte… même si à vue de nez, par rapport à ses dernières productions, MILLER est le seul à avoir subi le BUG de l’an 2000.
Heureusement qu’il nous reste ses disques, disait l’autre. Et ils sont nombreux à travers le monde à relire du MILLER et à être contaminés par la rage d’un jeune homme qui voulait changer le monde… de la BD. Et qui y est arrivé ! Trois auteurs ont permis la création du COMICS adulte. WILL EISNER, ALAN MOORE et FRANK MILLER.
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La semaine prochaine on va se demander pourquoi les auteurs de BD aiment autant les NAZIS…