T for TROUBADOUR 9 – Frank MILLER Oktoberfest 2/5

Hollywood a toujours été et sera toujours le WATERLOO de FRANK MILLER. Piégé par un amour sans limites pour le cinéma, MILLER a toujours voulu réaliser un film, mais jamais il n’aurait pu imaginer que presque tous les personnages auxquels il allait insuffler la vie et changer le destin finiraient en DVD dans les bacs à  solde.

Dans cette deuxième partie – trois sont encore à  venir –, je vais vous rappeler qui est vraiment MILLER, ce qu’on lui doit et ce qu’on a subit à  cause de lui. Allez, courage…
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Part TWO • Frank Miller influence tout le monde… sauf lui.

3 – FRANKIE GOES TO HOLLYWOOD

TforTITRE-9

WOLVERINE, PUNISHER, DAREDEVIL, ELEKTRA, BATMAN, SIN CITY ou 300.
Tous des films plus ou moins fidèles aux idées de MILLER (plutôt moins que plus) avec plus ou moins de succès, suivant le pourcentage de MILLER qui restait dans le FINAL CUT. BREF, c’est que de la comédie romantique… quoique DAREDEVIL est une histoire d’amour entre un superhéros et une femme ninja (oui, j’ai relu cette phrase à  haute voix sans rire). 300 (le film) a profité d’un ajout primordial de SNYDER, le rôle de Madame LÉONIDAS a été étoffé et mis à  part la jolie scène d’amour en lumière bleue très années 80, LÉONIDAS attend le consentement de MADAME avant d’aller à  la GUERRE et nous claquez un » THIS IS SPARTA !!! », quel progressisme pour un SPARTIATE.
Du coup, 300 devient une histoire d’amour, de respect et de devoir.
OK, c’est pas du JANE AUSTEN (récemment adapté chez MARVEL), mais j’aurais bien voulu voir comment elle aurait libéré la Grèce de l’invasion des PERSES ?
Avec un battement de cil ? Un froufrou en dentelle ? Non, c’est avec 300 bourrins imberbes en short. Que le film soit devenu culte auprès des conservateurs ricains pro-guerre en IRAK tient pour moi de la science-fiction, c’est au niveau de STARSHIP TROOPERS

À la lecture du DARK KNIGHT RETURNS, on est frappé par la narration extrêmement elliptique, dense et contrôlée de cette œuvre. Rarement on avait vu un montage aussi cinématographique dans un COMICS. Comme si MILLER avait ENFIN trouvé le chaînon manquant entre le 7e et le 9e art. La multiplication des points de vue, l’utilisation des TV, introduisant ainsi l’opinion publique dans une histoire complexe d’un homme trop vieux, trop faible face à  un monde sauvage.

MILLER crée une scène inédite dans l’univers du DARK KNIGHT. Batman TUE les coupables. BATMAN dégomme un kidnappeur avec un M60 (l’arme préférée d’un certain JOHN RAMBO). GOTHAM, une prise d’otage, une petite fille, des punks. BATMAN traverse le mur, chope le M60. Le punk se cache derrière la fillette (il dépasse un peu) BATMAN TIRE et tue le punk (THE DARK KNIGHT TRIUPHANT, 1986).
Scandale, fortune, puissance et gloire. 7 millions d’exemplaires vendus. La BATMANIA est en route. TIM BURTON, PRINCE. Le COMICS peut enfin devenir adulte, car un duo d’angliches a aussi remué la pulpe du fond et MARVEL l’a profond dans les fesses.

ROBOCOP (1987) contient exactement la même scène.
Lors d’une prise d’otage à  la mairie, avec un forcené qui veut flinguer le maire (et qui s’appelle… MILLER.)

5-BATMAN> ROBOCOP

L’utilisation des médias et le ton sarcastique des pubs dans ROBOCOP, sent déjà Â bon le MILLER le plus inspiré et inspirant.
Un an plus tard, le producteur de ROBOCOP, lui propose d’écrire scénar du ROBOCOP 2, avec WALON GREEN (THE WILD BUNCH, SORCERER). Cela donnera un grand moment de cinéma de la fin des années 80, joyeusement hystérique, ultraviolent et décalé. Imaginez un ROBOT géant agressif et armé comme un LANDMATE  de APPLESEED,  junkie au NUKE et des dealers de 12 ans, faut vraiment être un gros malade. MILLER qui a bien souffert deux ans à  Hollywood filera beaucoup tard à  AVATARPRESS, la première version de son scénar pour en faire un COMICS bien déjanté. À comparer avec le film…
Si MILLER en a bavé en Californie, c’est qu’il devait aussi écrire le scénario du ROBOCOP 3, qui est une sombre merde. Même pas un gros nanar hilarant comme THE SPIRIT.

6-Elektra_Lives_Again

Des scénarios de ELEKTRA ASSASSIN et DAREDEVIL écrits par FRANK, il ne restera rien. Juste des kilomètres de papier perdus dans l’enfer de la préproduction. Il fera une croix sur ELEKTRA mais réutilisera son projet DAREDEVIL et cela deviendra DAREDEVIL, MAN WITHOUT FEAR, dessiné par JOHN ROMITA JR au mieux de sa forme. La relecture adulte des origines de DAREDEVIL, sans un seul costume rouge ridicule de superhéros à  l’horizon. MILLER avait encore une fois 10 ans d’avance… dommage.

ELEKTRA (le film) est aussi stylé qu’une pub pour NARTA. Une purge, un lavement à  coller à  côté du CATWOMAN du piteux PITOFF. Le DAREDEVIL DIRECTOR’S CUT est un copier-coller marrant qui se laisse regarder avec indulgence parce que BEN AFFLECK fait un MURDOCK correct. Le réalisateur a bien réfléchi avant de transposer le monde de DAREDEVIL en image. Le meilleur exemple est le cercueil rempli d’eau dans lequel MURDOCK s’isole la nuit ou la mise en image type sonar du SENS RADAR de DéDé.

BATMAN BEGINS pille 60 % de BATMAN YEAR ONE mais DAVID GOYER (BLADE) et CHRISTOPHER NOLAN (INSOMNIA, MEMENTO, THE PRESTIGE) se sont donné pour la première fois les moyens de mettre en image une version du DARK KNIGHT sans PUNK à  NÉON et COSTUMES MOULANT À TÉTONS.

Sur le Net, on peut voir que MILLER rêve en secret d’une adaptation de son DARK KNIGHT RETURNS. On avait tous fantasmé sur EASTWOOD dans le rôle du vieux BRUCE WAYNE. MILLER voit STALLONE. Il est balèze et a la bonne corpulence, la gueule de l’emploi et il bouge encore pas mal. Vu le niveau de JOHN RAMBO (le film), faut que SLY réalise aussi le film et « 300 » ressemblera plus qu’à  la GAY PRIDE.

MILLER se relèvera-t-il de l’échec du SPIRIT ? Quelqu’un a-t-il envie de voir SIN CITY 2, vu que toutes les bonnes histoires étaient dans SIN CITY 1 ?
La suite de 300, intitulé 302 (parce que PEUGEOT a encore les droits de 304) sera-t-elle FILMABLE ? Et comment vont-ils se démerder sans LÉONIDAS (GERARD BUTLER) ? Vous le saurez dans quelques mois…

• En attendant la prochaine tribune avec impatience, filez sur le TROUBA BLOG.

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  1. petit extrait du début du PDF…
    >>>>>>
    « …donner ainsi raison à  Thierry Groensteen qui qualifie la bande dessinée d’ « art sans mémoire » et affirme : « La bande dessinée est un art qui cultive volontiers l’amnésie et n’a pas grand souci de son patrimoine ».
    >>>>>

    alors OUI, je trouve ça, tout à  fait JUSTE.

    envoie-moi un mail (voir le blog) qu’on discute… THANX.

  2. Roooh la classe travis bickle comparé a damian wayne pas loin pas loin mais le vraie fils spirituel de travis c’est Spider Jerusalem…

    et si je puis me permettre une suggestion Mister Troubadour voici le lien pour un colloque ouvert a toussent organisé sur la bande dessinée et sa mémoire je pense qu’une intervention de votre part serais très intéressante.

    http://du9.org/IMG/pdf/Appel.pdf

  3. DAMIAN WAYNE est un petit con prétencieux…
    j’adore ce merdeux. il a tout du futur BADBOYZ de GOTHAM.
    j’ai hà¢te de la voir adulte.
    ça va faire un mélange de TONY STARK, BRUCE WAYNE et FRANK CASTLE.

    PAUL POPE aurait tout déchiré si il avait utiliser DAMIAN WAYNE (adulte) dans son BATMAN YEAR 100. un BATMAN plus extrême que le vieux BRUCE du DARK KNIGHT, cela aurait été PLUS SYMPA à  LIRE.

    je trouve que les héros qui sont en marge,
    ceux qu’on a du mal à  aimer,
    sont toujours plus intéressants.

    car il faut du talent pour faire aimer un CON.
    et le plus con de tous les cons jamais vu sur terre est surement:
    TRAVIS BICKLE.
    et pitain, il en tient une sacré couche.
    deux même si on compte la couche de « primaire blanc » sous la couche
    de connerie du vétéran dingo.
    wahou. c’est fort.

    WOUAIS, C’EST à€ TOI QUE JE PARLE… JE VOIS PERSONNE D’AUTRE ICI…

  4. Quitte a être toubadouboy autant etre damian wayne légèrement psychopathe (tel pere tel fils) ah la mort de jason c’était beau un deuil dans la famille c’est marrant parcque j’ai commencé a lire batman dans batman magasine publié par semic la version pour les kid de bruce timm j’avais genre 8 ans et de tant en temps on avait le droit au résumé d’épisode pour adulte genre knightfall, ou la mort de robin quand j’ai apris que la mort de robin avait été laissé au bon vouloir des lecteurs c’est a ce moment la que je suis devenue accrocs au comics enfin…

    En tout cas Vive Ze troubadour…(et troubadouboys the boy wonder with no fear oui j’aime aussi daredevil…)

  5. POUR SIN CITY les gars, ça dépend des gouts.
    personnellement,
    j’ai eu un tel choc quand j’ai lu à  l’époque dans DARK HORSE PRESENTS
    les épisodes au fur et à  mesure que rien ne pourra remplacer UNE PREMIÉRE FOIS. de plus, THE HARD LONG GOODBYE est le volume le mieux dessiné.
    après si vous en aimez d’autres, c’est cool.

    > Troubadouboy
    « avez-vous oublié ce qui est arrivé à  JASON? »
    « jamais je n’oublierai JASON. c’était un bon soldat,
    il m’a fait honneur. »
    « mais la guerre continue. »

    en ce qui concerne ROBOCOP chez AVATARPRESS
    traduit en france, je sais plus où.
    est-ce que cela vaut le coup pour un MILLER COLLECTOR hard core …?
    (je l’ai pas et j’ai presque tout).
    mais je comptais le choper prochainement en VO.
    donc je foutrais un truc dessus sur mon blog.

  6. Ouais… les meilleures histoires…je confirme que Hell and Back est excellent, et ne parlons même pas du tuant « valeurs familiales »(mon sin city préféré),
    quant à  Starship troopers, y a un second degré assez appuyé dans le film de Verhoeven, où il se moque allègrement de nombres d' »institutions » US…
    ce qui effectivement n’est pas le cas de 300, qui d’une BD culte est devenu un film cul(cul) amusant mais bon, et de toute façon quand on voit ce qu’est devenu Watchmen, bon bref, restons sur Frank Miller, vivement la suite troubadour!

  7. Grand fan de Mr Troubadour, j’ai décidé comme une certaine Carrie ( catgirl robin 4) dans dark knight de servir le comics et la vérité comme el troubadour.
    Je tiens a signaler que oui Nolan et ces potes se sont inspirés de Dark Knight par miller mais aussi et surtout de Dark victory de loeb et sale (l’histoire avec la mafia le joker contre la mafia patati patata…)
    Contre les suites de film adapté de bd ou il n’existe pas de suite c’est stupide c’est marketing et puis euh… c’est mal voila.
    Euh par contre toute les bonnes histoires dans sin city 1 je me permet de m’insurger tranquillement l’histoire de dwayne (J’ai tué pour elle) avant de se refaire le visage est une tuerie juste la meilleur histoire de sin city (l’amour la tromperie la manipulation la violence et puis marv en bonus ah ah ah ah )si seulement n’existait pas l’enfer en retour le véritable ovinis de sin city la miller se lache il prend son ronin le plonge dans sa ville et le fait galerer ah la la du grand art…

    Par contre jamais lu le robocop sa vaut le coup que je m’emmerde sur ebay ?

  8. non mais sin city (le film) deja, non merci hein
    prendre une bonne histoire avec des couilles, de la sueur et du mollard et la rendre ridicule à  coup d’effets speciaux qui vous font paraitre le Marv’ monolithiquement imposant pour un sprite échappé de space jam, vraiment pas ma came

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