Je suis theTROUBADOURé, ceux qui me connaissent savent que je suis un mix entre TRUMAN CAPOTE et VAN DAMME (en moins homo et moins teubè).
Ici, pas de news, en qualité de BLACK PANTHER en colère, je suis ICI pour parler des sujets qui fâchent, ceux qui concernent les rapports entre la BD et la réalité. Notre réalité, celle que nous fuyons en lisant des BD. Autrement dit, comment nous voyons notre société… à travers la BD.
« C’est quand la dernière fois que vous avez croisé un BLACK réaliste dans une BD franco-belge ? »
S’il y a média qui lave plus blanc, c’est bien la BD, dont le patrimoine hérité d’un glorieux passé colonialiste en péril, a mis des décennies à proposer, à l’instar d‘une société progressiste, une vison moderne de l’homme noir. Quand je dis « moderne », il faut entendre par rapport aux COMICS (voir la prochaine tribune). Je vous mets au défi de citer, là comme çà , plusieurs BLACKS qui ont leur série avec si possible leur nom dans le titre. Seul moyen assuré qu’il ne se fasse pas flinguer avant la fin pour sauver le héros rouquin. Copain du héros, ça oui. Mec sympa à la bonne tchatche, sidekick farfelu et utile… facile. Mais toujours asexué. Et encore SI vous en trouvez.
Vous vous dîtes « rhoo, quel casse-couilles, ce TROUBADOURé… Â» mais n’hésitez pas à me trouver des exemples dans les commentaires…
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Quand par hasard, un « homme de couleur » arrivait à se frayer un chemin jusqu’à chez l’imprimeur, son nom serait obligatoirement lié à sa couleur de peau (BLONDIN & CIRAGE*) Ou il aura un nom à coucher dehors (RAZIBUS ZOUZOU**). Il se fera toujours piquer par une guêpe tant sa lèvre inférieure sera disproportionnée, et cela, même chez les plus OPEN des créateurs modernes, comme quoi, il y a des clichés qui ont la vie dure.
Je ne dis pas que la BD est raciste, non elle est juste fainéante. Elle recycle de vieilles recettes, qui malheureusement sentent un peu la SOUPE AUX CHOUX. Ouais avec le GLAUDE et la DENRÉE…
Par contre, les femmes BLACK, il en y a des caisses. Des copines du héros (SODA), des petites copines du héros à poil (XIII). Des femmes sexy, des gosses tout seuls (SEULS).
Mais QUID de l’homme BLACK. Il fait encore peur, et c’est pour cela que tu ne piques pas de BD à la FNAC parce que tu ne veux pas te faire serrer par le grand BLACK qui dit pas toujours « b’jour. ». Et puis aussi, il y a AYA (voilà c’est fait).
Ma superouïe, me dit qu’à la rédac, on a un contre-exemple « ça vaudrait ptet le coup de parler d’Al Togo, la série de cops de Morvan. Le héros est black et donne son nom à la série ». Pitain, un seul contre exemple… comme j’aimerais me tromper plus souvent… dans ce cas précis.
Mais nous vivons à une époque formidable, où les bons exemples font facilement oublier quelques (nombreuses et tenaces) erreurs de parcours d’un média encore jeune… si on veut.
Allons donc en claquer 5 à mes BROTHERS :
1# MISS
2# MUTAFUKAZ
3# LE CÅ’UR DES BATAILLES
4# INNER CITY BLUES
Je laisse le mot de la fin à BABA. « les Gau… les Gaugau… LES GAULOIS !!!! »
TROUBADOUR MIXTAPE : THE LAST POETS « when the revolution comes »
* BLONDIN & CIRAGE, par JIJÉ –LE NàˆGRE BLANC
** BIBI FRICOTTIN, par PIERRE LACROIX
Votre rendez-vous qui tue : La semaine prochaine « les BLACK dans le COMICS part uno »