T for TROUBADOUR V – Les LESBIENNES dans la BD

Ma mère est le produit d’une époque où l’on embrassait que les garçons ou Jésus.
D’où cette question vitale, un dimanche à  table :
« C’est qui, les LÉCHE-BIENNES ? ».
Pause… échange de regards complices.
Je n’avais pas grand-chose à  lui expliquer, elle avait découvert l’essentiel.

Mais une autre question résonnait en moi pendant le reste du repas – POURQUOI LES LÉCHE-BIENNES SONT-ELLES AUSSI POPULAIRES DANS LA BD ? – je sais que je ne devrais pas penser à  ça à  table, mais un homme pense au sexe environ toutes les 4 minutes alors forcément, ça tombe aussi à  l’heure de la bouffe.

En BD, à  part une poignée de nanas dont c’est le rôle de prêcher pour leur paroisse (et faut voir la gueule de l’église…) certains gars sont restés coincés dehors à  appuyer sur la sonnette pendant des heures, ayant déjà  quelque chose à  raconter à  leurs potes dans les vestiaires.
Alors comment les mecs peuvent-ils autant aimer des gonzesses avec lesquelles, ils savent que le râteau est assuré ? Que dis-je un râteau, une veste, un magasin entier de prêt-à -porter. Vous avez plus de chance de devenir VERT et costaud après une explosion de RAYON GAMMA que de scorer avec l’équipe d’en face.

Dans la BD, on en voit pourtant partout. Dès qu’une femme est un peu allergique à  ses fringues et qu’elle est « EINE GROSS COQUINE », c’est une LESBI. Oui, j’écris LESBI (joyeuse contraction de LESBIENNE et BI) parce qu’il y a toujours un mec dans le coin, parfois un vampire en cuir rouge, pour sauter dans le pieu, afin de leur proposer le sien. Ainsi, la jeune femme rousse (voir T for TROUB #2 , les ROUQUINS) aux cheveux courts a la langue plus humide qu’une fan de philatélie en vacances en train de finir ses cartes postales pour les copines du bureau.

C’est incroyable le nombre de LÉCHE-BIENNES qui aiment les hommes dans la BD.

Il est vrai que l’homme de papier est balèze, mâchoire carrée, la belle trentaine sans enfant. Il est décontracté du gland au niveau thune et il est tatoué ou arbore de jolies cicatrices de baroudeur. Bref, comment ne pas succomber à  son charme de MEC-MEC quand on est une FEMME-FEMME. Enfin quoi ! Faites un effort, mesdames …

Peut-être serait-ce, le complexe des Amazones, ces farouches et impitoyables guerrières qui ne croyaient pas dans la symétrie des seins. Elles restaient toute l’année entre elles (à  faire, on ne sait pas trop quoi entre filles à  moitié à  poil), mais quand venait le moment de perpétuer la race, elles faisaient des prisonniers, elles leur extrayaient le jus par les moyens du bord (généralement leurs cuisses) puis les tuaient ou les chassaient jusqu’à  l’année prochaine. Parfois de valeureux guerriers se faisaient attraper plusieurs années de suite les pauvres…

De nos jours, seul persiste dans la BD grand public, ce cliché de la LESBI. La meuf qui a fait une pause au rayon DICK, parce que comme on dit sur FACEBOOK, les relations « C’EST COMPLIQUÉ ». Une pause avec des copines donc, juste le temps de rencontrer un jour, un vrai MEC.

Les LÉCHE-BIENNES en BD ne vont pas en club où les mecs n’ont pas le droit d’entrer, elles ne font pas de soirées SEX-TOYS, non. Elles apprennent très tôt à  se servir d’un flingue pour entrer dans la police ou dans l’armée.
Mais ce qui est le plus agréable, c’est qu’elles ne sont JAMAIS grosses ou moches. JAMAIS en colère contre cette société occidentale patriarcale et machiste.
Bref, elles sont parfaites pour les Hommes.

TROUBADOUR>MIXTAPE
I kissed a girl (Katy Perry)

Short list
Rapaces (Enrico Marini)
Djinn (Jean Dufaux, Ana Mirallès)
V for Vendetta (Alan Moore, David Lloyd)
Locas (Jaime Hernandez)
Batwoman ( Greg Rucka-J.H. Williams)
Largo Winch (Jean Van Hamme, Philippe Francq)
Princesse aime Princesse (Lisa Mandel)
Esthétique et filatures (Lisa Mandel, Tanxxx)

Les images sont é Troubadour.

  1. JOHN TAX, my man, claque m’en 5 alors. cool.

    mais il y a beaucoup de choses qui m’énervent aussi
    mais je pense que si on les abordent par l’humour,
    on peut justement moins les sentir nous irriter.
    et puis, cela fait une bonne distraction en ces temps de misère.
    je ne suis qu’un pilier de BAR, ici, je vous le rappelle… 😉

    j’ai aussi l’immense plaisir d’être vieux… enfin pour les cons de 20ans
    je suis vieux, mais j’ai lu des kilomètres COMICS et de BD,
    et j’adore faire tourner les choses que j’aime.

    au fur et à  mesure des années, j’ai recueilli les différents
    commentaires que les gens pouvaient faire sur toutes ces petites
    particularités de la BD… que nous ne remarquons même plus.

    et cela vient nourrir mes textes… et mon travail de BD.

    ils sont nombreux finalement ceux qui ne lisent pas de BD.
    mais ce soudain intérêt ( en partie à  cause des films )
    est assez marrant à  analyser.

    que peuvent bien penser, une mère de famille qui cherche une BD pour son enfant… ou un retraité ? une jeune fille de 17 ans qui tombe sur une BD d’HEROIC FANTASY de SOLEIL ?

    que peut-on penser des clichés de la BD quand
    on fait partie d’une minorité (noir ou lesbienne) ?
    en se basant sur ce que l’on lit dans les BD, qu’apprend-t-on sur le monde ?

    V pour VENDETTA est une merveille pour cela car MOORE et LLYOD ont purement et simplement éviter tous les clichés en vigueur dans l’étroit monde de papier, pour nous donner une vision artistique doublé d’un message inoubliable… sauf pour le chapitre de VALERIE où il manque une explosion ou un bizou 😉

  2. J’avais pris le « mais je comprends qu’on se souvienne plus des gros trucs qui explosent. » pour moi, et pour les autres, et c’est ça qui m’a paru fasciste. Je suis content de mettre trompé en fait, et que ton argumentation se tienne, par ce que tu en rajoutes un peu plus qu’auparavant.

    Ca commence à  prendre sens ton truc, parce que justement tu explique pourquoi ces clichés t’emmerdent et pas juste comme cette chanson des années 2009 « ça m’ennerve » ou en plus de debitter des conneries, il est incapable de dire pourquoi.

    Go on troubadour.

    (pour le côté humour, à  aucun moment je ne t’attaque, même si ta vanne est juste pour l’ensemble des êtres humains, elle tape là  où ça fait mal pour ceux qui lisent autrement qu’en regardant tout ça péter).

  3. bon vous êtes tous en sucre ou quoi. cela suffi les attaques.

    demandez à  50 personnes s’il y a une histoire de LESBIENNES dans V pour VENDETTA et 45 personnes ne s’en souviendront pas. c’est un fait.

    les bombes sur le parlement, oui,
    l’évasion dans les flammes de V, oui.

    le verve de V aura paralysé notre rétine pour l’éternité,
    et on ne peut pas se souvenir de toutes les nuances d’un livre.
    (et les livres de MOORE sont tout en nuance.)

    donc quand j’ écris:
    ——————————————————–
    « VALERIE (CHAPITRE 11)
    la femme qui aime une autre femme et qui est emprisonnée pour ça.
    elle va raconter sa vie par petit papier interposé à  EVEY.

    c’est juste le moment le plus poignant de tout le livre.(le moment où EVEY lutte pour la première fois de sa vie… en même temps que VALERIE)

    mais je comprends qu’on se souvienne plus des gros trucs qui explosent.
    (moi aussi, je me souvenais plus de l’évasion de la prison de V, de son origine ou le moment où il dit à  EVEY qu’il n’est pas son père et qu’il l’abandonne dans la rue…)

    en effet, pas de bizou inter-nanas.
    juste deux femmes qui s’aiment sous la dictature. »
    —————————-
    donc ici, on a :
    >une info
    >deux faits avérés vécus par moi donc surement aussi par vous.
    >et une conclusion qui s’accorde sur ton affirmation…

    je ne vois pas où et le problème.

    comme toi cela fait longtemps que l’a lu (comme presque tout le monde je pense)
    et comme tout le monde, on a été marqué par V et EVEY
    et pas cette histoire importante pour MOORE
    mais l’histoire de VALERIE chapitre 11
    (oui j’ai V for VENDETTA à  coté de mon ordi…)
    est traitée toute en nuance et non, il n’y a pas de bizou
    (toi tu peux faire de humour et moi,NON ?)

    faut arrêter avec « t’es un fasciste » et c’est une connerie.
    les fascistes, ils sont dans INGLORIOUS BASTERDZ
    et dans NUIT & BROUILLARD.

    tu ne te souviens pas de VALERIE. ok. pas de mal
    puisque moi aussi… jusqu’à  ce que je revois le film.
    c’est pour te dire comment je te comprends, mec 😉

    V est un bouquin avec des images si fortes
    que celle de VALERIE, trés en arrière plan
    ne nous marque pas visuellement.

    -elles ne sont pas à  poil.
    -elles ne se font pas de bizou.
    -elles se touchent à  peine.

    résultat par rapport aux codes de la BD,
    >ce sont à  peine des lesbiennes…

    d’où la raison d’un texte comme le mien.
    pour mettre en avant, les clichés de la BD.

    mais c’est une vision incroyablement importante
    de la pensée unique autant politique que sexuelle.

    c’est pour cela que je préfère V for VENDETTA à  WATCHMEN.

    donc V for VENDETTA a le droit à  une place de choix
    dans un texte de T for TROUBADOUR sur les lesbiennes.
    et comment elles sont perçues en BD.

    MOORE a produit un comics AARGH (un comics
    qui a pour thème la lutte contre l’homophobie
    dans les années thatcher) donc il sait de quoi il parle.

    si un jour, tu relis V for VENDETTA,
    réalisera que le chapitre 11 VALERIE,
    est le pivot central de tout le livre.

    c’est à  partir de « la révélation de l’existence de VALERIE »
    que la vie d’EVEY change et que l’on comprends quelle est la nature
    de l’engagement d’homme comme « V ».

    je pense que ce passage est une allégorie d’une certain travail de fiction qui nous permet de croire (dur comme fer) à  existence de personnages de papier…

  4. Mais l’amour entre femmes n’est-il pas lui-aussi une lutte pour la liberté, surtout dans une société dictatoriale ?

  5. Vu le manque de respect que tu montres, je suppose qu’il n’y a aucun intérêt à  commenter tes conneries. J’ai lu V for Vendetta y a tellement longtemps que j’avais oublié. Pour moi, c’était pas la scène la plus poignante du bouquin, mais puisque tu y tiens, je te laisse expliquer comment penser à  tous ceux qui viendront te lire.

    V for vendetta, c’est une lutte contre le fascisme, et je te laisse lire ce qu’est le fascisme, c’est a dire ce que tu fais ici.

    Pour moi, cette lutte pour la liberté est plus importante que l’amour entre femme, c’est à  dire que je peux tout à  fait comprendre ces deux éléments, et que ça ne me choque pas, au contraire.

    Tu ferais mieux de faire attention à  comment tu parles.

    John Tax

  6. VALERIE (CHAPITRE 11)
    la femme qui aime une autre femme et qui est emprisonnée pour ça.
    elle va raconter sa vie par petit papier interposé à  EVEY.

    c’est juste le moment le plus poignant de tout le livre.
    mais je comprends qu’on se souvienne plus des gros trucs qui explosent.

    en effet, pas de bizou inter-nanas.
    juste deux femmes qui s’aiment sous la dictature.

  7. Au fait Msieur troubadour, rien a voir avec le present article mais dans ton/tes articles « les blacks dans les comics » pourquoi ne pas avoir fait un petit encard et parler aussi de la bd, genre avec Brüno qui est un des seuls (voir peut-etre le seul) à  utiliser des heros/protagonistes noirs et pas juste des seconds rôles ( Inner City Blues, Biotope, Commando colonial, Junk …) et surtout pas forcement dans le rôle « du noir ».

    Bon on aurais pu parlé de Tintin au congo mais bon…..

    A+

Les commentaires sont fermés.