Le magazine belge Trends-Tendance lâche le scoop dans son numéro du 30 avril ! Moulinsart, société ayant-droit de l’œuvre d’Hergé souhaiterait récupérer les droits d’exploitation de Tintin, gérés par Casterman depuis 75 ans. “J’estime aujourd’hui qu’il est impossible de travailler avec Casterman, explique au magazine Nick Rodwell, époux de la deuxième femme d’Hergé et gérant de Moulinsart. C’est comme si deux personnes étaient mariées, mais que le couple ne fonctionnait plus et que ni l’un ni l’autre ne voulait quitter la maison. Je ne vois pas d’autre solution [que le divorce]. On a tout essayé. Le dossier est entre les mains des avocats.
Si le climat est à l’apaisement chez Casterman, “nous faisons tout ce que nous devons faire pour respecter l’œuvre d’Hergé […] Je ne vous dis pas que la vie est un long fleuve tranquille et que tout se déroule pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais nous n’avons pas de conflit avéré avec Moulinsart cette nouvelle polémique va alimenter le buzz autour de Tintin, alors que le tournage du premier long-métrage d’animation 3D est achevé, que celui du deuxième commence et que l’inauguration du musée Hergé se fera le 22 mai avant son ouverture au public le 2 juin.
Le fond de ce clash, c’est le développement de Tintin à l’international. Pas seulement sur le sol américain mais notamment en Chine ou en Inde, des marchés dont rêve Nick Rodwell, doutant sur les capacités de Casterman à faire face à ces enjeux. Mais Simon Casterman, responsable des relations avec Moulinsart, ne redoute pas un éventuel procès, sûr de respecter le contrat avec Moulinsart et pronostiquant qu’une procédure serait longue et déstabiliserait les partenaires américains. C’est fait, le monde de la BD vient d’attraper l’équivalent de la grippe mexicaine !
Photo DR. Tintin, é Casterman, Moulinsart, Hergé.