Des couleurs pleine de matière, des planches à 60 cases, un mélange dessins et photos… quelle mouche a bien pu piquer Joann Sfar pour imaginer Tokyo, diptyque halluciné dont la première partie paraît le 30 août chez Dargaud – et dont la seconde sera quasi exclusivement composée de planches avec photos ?
Expliquant rechercher en dessin ce qu’il ne peut faire au cinéma ou ailleurs, l’auteur déclare dans Casemate 50 avoir eu envie de « retrouver quelque chose de très dynamique et très brutal, comme les comics de superhéros, les bandes dessinées d’horreur ou des auteurs comme Frank Miller chez qui il y a un flingue ou une nana à poil à chaque page. J’avais envie d’un gros défouloir […] que chaque page soit un poster ». Résultat, un projet à base de « tout ce qu’on fait de vulgaire », portant au pinacle une « envie primale de sexe, de violence et de plaisir ». Difficile de faire plus rock !
é Dargaud, Sfar.