Trondheim balance sur JC Menu…

… Et il n’y va pas de main morte. Dans Casemate n°8, l’auteur des Petits riens explique son départ de L’Association, maison cofondée avec Menu, Killoffer, Stanislas, Mattt Konture et David B : « Y rester avec Jean-Christophe Menu qui devenait de plus en plus autocentré, dictatorial, en manque de reconnaissance et incapable de comprendre quand on lui parlait, devenait une souffrance. Une plus grande souffrance que celle de faire le choix de partir. » Voilà  Menu shampooingné pour l’hiver.

Mise à  jour le 23 mai 2011 : Jean-Christophe Menu quitte L’Association.

  1. dis donc benjamin, t’as chopé un job d’attaché de presse chez ASSO ?
    c’est pas parce qu’on a pas le même avis que TOI qu’on est con.

    MENU ne brille pas par son amour des autres…
    et il a raison tous ses potes l’ont laché.

    et si c’est la cas cela ne se sent pas trop
    et quelqu’un devrait lui dire.

    je crois qu’un peu de tolérance dans la BD serait un bon concept…
    peut être que MENU peut t’apprendre quand tu seras sur ses genoux.

    tu aimes MENU et ce qu’il représente, OK.
    chacun ses perversions.
    MENU est UN ÉDITEUR GÉNIAL.
    il a su avec l’aide de quelques copains plus doués que LUI,
    sortir de terre, une structure qui est devenu une MARQUE.

    MENU est un dessinateur plutôt limité.
    son DONJON est le pire de la série avec celui de STANISLAS…
    mais le pauvre, il était entouré de CARLOS NINE et BLUTCH…
    presque tout le monde se serait mis minable.

  2. Mais néfaste en quoi ?
    Actes Sud BD a sorti Alpha, la tuerie de l’année, un des bouquins les plus risqué vu que ça parle de l’évolution de la planète sur 350 pages et pour 40 euros. On a vu plus sexy.
    Dargaud sort la première création d’un mangaka de renom pour le marché français, qui lève le voile sur le quotidien d’une gosse trisomique. Un sujet qui a priori ne fait pas rêver.
    Ankama sort des bouquins qui marchent loin des sentiers battus, comme Constellation, Ovni, The Moo Factory… Soleil sort des bouquins hybrides, Les Contes macabres, Chat siamois, Billy Brouillard, Eco, tous singuliers et hors norme.

    L’Asso ils sortent quoi ? Leur meilleur bouquin de l’année c’est Dungeon Quest, de l’achat de droit, et le reste de leur production c’est grosso modo des rééditions et des intégrales.

    Dire que les gros éditeurs ne sortent que des trucs calibrés pour les sentiers battus c’est d’une mauvaise foi épatante. Et ce débat est d’un manichéisme que je n’ai jamais réussi à  comprendre. Il est complétement dépassé aujourd’hui et ne colle même plus à  la situation actuelle de L’Association qui vient de nous sortir une intégrale luxe et limitée de la Guerre d’Alan, avant de nous servir l’intégrale « normale » pour l’année prochaine. Un numéro marketing qu’ils ont en commun avec Soleil et leurs intégrales « millésimées ». 😉

    Si la prod des gros éditeurs était uniforme et monochrome je dis pas, mais c’est archi faux. à‡a peut paraître excessif, mais j’ai vraiment l’impression à  vous lire que vous n’êtes pas passé en librairie depuis 1990 !

  3. « En attendant, le prochain Baudoin, c’est Gallimard qui le sort hein… »
    et donc?

    De toutes façons, ce qui est sur, c’est que « le lecteur » est multiple, et qu’à  ce ce titre, la main-mise progressive des trop grosses boites est nefaste pour tous puisque ca écarte, de fait, tout ce qui sort un peu trop des sentiers battus (et re-battus).
    Enfin, il restera toujours les trucs couillus (le mot est bien choisi) de chez soleil !

  4. En attendant, le prochain Baudoin, c’est Gallimard qui le sort hein…
    Moi je trouve que ce débat sent vraiment la naphtaline. On y retrouve les mêmes arguments depuis des années. Ce qui compte pour le lecteur c’est la qualité des ouvrages et les « industriels sans scrupules » ont prouvé qu’ils étaient aussi bons que certains structures artisanales. Et même du côté de l’innovation et de la prise de risque, on trouve aujourd’hui des trucs bien plus couillus chez Soleil qu’à  L’Association, sans compter tout ce qui se fait sur le web, un terrain fertile que les ex-avant-gardistes boudent encore en 2009.

  5. Mais à  propos de Trondheim, ce qui est dit clairement c’est qu’il n’était pas possible qu’il continue d’étre à  la fois au comité de rédaction de l’éprouvette (jusqu’au deuxième) et en même temps chef de Shampooing chez delcourt, ce qui est juste non?
    Il y est question de la perte de repères des lecteurs potentiels, de par ces collections chez des gros editeurs, qui jouent sur l’aura d’un ancien acteur de la scene « alternative » – je pense, là -dessus, qu’un fois la collection de Trondheim lancée, l’évidence s’est imposée que ce n’était pas conciliable, l’Éprouvette et Shampooing. Est-ce que tu lui reprocherais d’avoir changé d’avis au fil du temps? Est-ce que l’important dans la vie c’est d’avoir raison dès la première minute 🙂 ?
    Concernant poisson pilote et futuro, à  mon sens rien à  voir : le premier est une collection de dargaud clairement identifiée comme telle (format finition fabrication pagination etc); le second est un faux petit éditeur drivé par soleil et gallimard qui s’appuie sur un nom complètement usurpé (et ce dernier point, avant tous les autres, est d’ailleurs le plus mis en avant par menu à  leur propos).
    D’autre part il ne dit pas que ces collections ne font que des mauvaises choses (et les livres édités chez bréal réeedités à  l’asso le prouvent c’est vrai – la maquette d’origine en avait d’ailleurs été faite par menu, et on parle du tout début du phénomène) – il dit meme a de nombreux endroits que bayou, actes sud ou autres font aussi de bons livres;
    Mais la critique est plus structurelle, et dit que dans un espace donné en librairie, il n’y a pas de place pour un label pseudo indépendant poussé par tout la logistique de gallimard (par exemple) ET pour des vrais indépendants-alternatifs qui composent avec leurs moyens et économies (impression diffusion etc) de petits.
    Enfin pour cette histoire d’humanisme, d’éthique etc, je pense pas qu’il s’agisse de dire TOUS ou TOUS sauf deux ou quoi – on parle d’entreprises, assez souvent rachetés par d’énormes groupes industriels sans scrupules qui font à  plus ou moins court terme disparaître les éléments vraiment attachés à  l’indépendace de leur métier d’éditeur (voir baudoin qui parle de sa collabaration avec le dupuis de c. gendrot)…

  6. Les contradictions, il y en a à  la pelle. Comme le fait d’avoir trouvé sain l’infidélité de Trondheim sur la collection Shampooing avant de le clouer au pilori après qu’il a pris ses distances avec l’Asso, ou d’accepter la collection Poisson Pilote là  où il tape sur Futuro ou des collections d’éditeurs qui proposent d’au moins aussi bon livres. Il y a aussi tout ses propos sur la récupération de la production « indé » par de gros éditeurs. Je pense en particulier à  la collection Bréal dirigée par Sfar et qui est en ce moment rééditée… chez L’Association.

    Concernant l’éthique, ce n’est pas dans ce sens qu’il l’évoque. Il oppose industriels à  petites structures, comme si TOUS les industriels de la BD étaient dénués d’humanisme, d’éthique et de perfectionnisme.

  7. Hum mais quoi alors comme contradictions, as-tu des exemples?
    Et au nom de quoi ce serait un drame de balayer l’idée d' »éthique » chez un éditeur industriel ?
    Je maintiens que ce qui est dit de plus important, au bout de l’expérience « eprouvette », c’est que le plus important dans l’histoire serait d’arreter de parler d’un « tout » qui serait « la bédé » puisqu’il s’agit alors de vouloir concilier coute que coute des choses qui n’ont pas de rapport sur le fond, ni dans les objectifs, ni rien en fait.

  8. Ouaaaaaa…c’est fou le nombre de type glandeur qui peu y avoir quand ont fait gaffe! Vous avez rien d’autre a foutre que d’essayer de casser du sucre,les gars?

  9. Tout ça est très discutable, surtout que Menu se contredit régulièrement dans ses prises de position. Mais s’il oppose grosses machines éditoriales aux petites structures, vous oubliez de dire que grosses machines sont pour lui antonymes de « perfectionnisme », « éthique » ou encore « humanité ».

  10. putain qu’est-ce qu’il faut pas lire ici quand même…! ce « troubadour », quel imposteur, c’est ridicule ! Menu ne dit en rien ce qu’est « la vraie bd » et même au contraire, il serine à  longueur de pages que « la vraie bd » n’existe pas, et que comparer des grosses machines editoriales de glenat/delourt/casterman ou autres à  des petites structures editoriales n’a de sens ni sur le fond ni sur la forme…! Il faudrait lire la chose peut etre, avant de se contenter de répeter connement ce qu’on a capté du sens du vent !

  11. C’est du délire de dire que Trondheim et Menu n ont pas de talent. Ceux qui ont écrit ca sont atteints du syndrome du gars qui intervient a la fin d une conférence et essaie de se faire remarquer par des tirades bien tranchées pseudo couillues.
    Pareil pour ceux qui prennent leur parti pour l’un ou l’autre. Les deux dessinateurs sont peut etre des vieux culs imbuvables (d ailleurs on s en fout on les connait pas personellement) mais putain sans eux a quoi ressemblerait la bd aujourd’hui: mystère total.
    Et le pseudo manque de talent de Menu, allez, ca me semble venir de gens qui n etaient pas tres au fait de la BD underground des années 80. Quand tu tombait sur du Menu, ca faisait un truc quand même. Lui et Konture sont des vrais undergrounds (je veux pas les mettre sur un piédestal punk, c’est une constatation objective), ils peuvent pas vraiment devenir a la mode.

  12. depuis quand le grand prix d’angoulème est une valeur sure ???

    dupuy et berberian une valeur sure ??? monsieur jean, les bobos.
    avec toute la production actuelle ? dupuy et berberian…. faut arrêter messieurs.

    il a fallu attendre 2008 pour que MUNOZ soit président!!!!

    j’ai beaucoup de respect pour pleins d’auteurs de l’asso.
    à  un moment, c’était de la qualité, quand les éditeurs étaient coincé sur le 44pages couleur, et pouf, des graphic novel noir & blanc format comics qui débarquent. LEWIS, SFAR, BLUTCH, GUIBERT même BAUDOIN mais MENU… ha ha.

    c’est surement un très bon éditeur… mais en tant qu’auteur, il est même pas dans la même galaxie que ses copain (ou ex-copains) cités plus haut.

    la BD c’est démocratisé parce que tous les bons auteurs de l’asso sont partis chez les gros méchants (MEDIA PARTICIPATION, DEL-SOL, …)

  13. Exact !
    J’ai écrit un peu vite …
    Cependant quand on regarde la liste des grands prix, celà  reste des choix de valeur sure.
    Et puis, au delà  de ce prix, son œuvre parle pour lui.
    On peut aimer ou ne pas aimer mais je trouve les propos dans ce forum excessifs.

  14. Chris 64 Pour être précis, ce n’est pas l’ensemble de la profession qui désigne le Grand Prix d’Angoulême (cela a été le cas quelques années, mais ce n’est plus ce mode d’élection actuellement), mais bien l’assemblée des anciens grand prix.

  15. c’est un peu du delire quand meme.
    des donneurs de leçons? des gens qui ont decomplexé l’acte de faire un livre. comme je l’ai dit plus haut, si c’est si simple faites le! vous vous ferez des couilles en or! des copains talentuex tout le monde en a mais faire partit d’une dynamique et la tenir c’est autre chose. vous parlez des types qui ont monté l’association! pour moi en tant que lecteur-auteur ça a été un gros boulversement. tout à  coup la bd c’est democratisée. ce n’est plus la maniere de la faire mais ce qui pousse à  la faire qui prend de l’importance. et alors, le dessin pourra etre poussé à  son extreme ou alors à  l’infime avec la justification du propos. meme si c’etait sous-entendu ce sont ces mecs là  qui l’ont acté!

    alors les reduire à  ça… c’est triste.

  16. C’est quoi ces commentaires ?
    Trondheim est un grand auteur et je ne suis pas le seul à  le dire, l’ensemble de la profession l’a élu « Grand prix d’Angouleme » ainsi que d’autres prestigieux festivals BD.
    Quand à  Menu, depuis près d’un an, il se remet à  avoir une production régulière et c’est tant mieux car ces ouvrages sont au dessus de bien des productions (Lock Groove Comix, …)

  17. la différence entre TRONDHEIM et MENU, c’est que LEWIS a prouvé que si on arrêtait pas de dessiner on pouvait y arriver après plus de 40 albums.

    MENU se contente de dire aux autres ce qu’est la VRAIE BD.
    un peu comme BOILET avec le MANGA.

    ce sont des donneurs de leçons, c’est tout.

    LEWIS fait rire au minimum, il ne recrée pas la BD dans des éprouvettes.
    MENU est reconnu pour avoir eu des copains talentueux et pas trop mauvais gout. c’est tout.

  18. euh non quand meme pas… si ils sont là  tu sais ce n’est pas par hasard. pour t »ne rendre compte fait juste un petit test. essaie juste de faire pareil. pas mieux hein, juste pareil et là  tu vas comprendre ce que c’est qu’un fossé. l’elegance en dessin c’est quand on en arrive à  penser que c’est trop facile et que tout le monde peu le faire mais qu’en dessous il y a beaucoup beaucoup beaucoup de travail.

  19. en quoi cette info est elle à  relever? la question du journaliste etait deja pas tres fine dans le sens où c’est pas la premiere fois qu’il en parle et que ça ne fait rien avancer du tout. mais que vous repreniez cette info c’est regretable.ça donne du credit au vide. je trouvais beaucoup plus marrant le fait que trondhiem se dessine avec coyotte en discutant suppositoire.alors qu’en fait il avoue que c’etait bilal mais que c’etait moins credible. pourquoi bilal ne parlerait il pas de caca pipi et pourquoi coyotte lui oui?

  20. Que ce soit Trondheim ou Menu ils ont surtout un énorme melon, ils ne se prennent pas pour des selles, pourtant, artistiquement, ils n’ont jamais rien prouvé. Du coup ils font éditeurs: quand tu n’as pas de talent, publie les autres!

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