Trondheim prépare une BD pour téléphone

Après Les Blondes sur portable, la mise en ligne de MyComics, le lecteur qui permet de lire des BD aux origines plus ou moins douteuses, Ave! Comics continue de laminer la concurrence en préparant avec Lewis Trondheim une BD spécialement conçue pour téléphone portable ! Attendue à  la rentrée 2009, cette série au titre inconnu sera vraisemblablement mise en vente à  l’unité et sous forme d’abonnement, même si rien n’est arrêté, le projet étant “en cours d’élaboration.

L’auteur de Lapinot racontera l’histoire d’un petit chat qui se retrouve seul dans son appartement et qui devra se débrouiller pour vivre et se nourrir. “Pendant 365 jours, je vais faire un strip quotidien de 6 cases. à‡a risque d’être à  la fois drôle et cruel, explique l’auteur à  Nouvo, un des sites de la TV suisse romande, découvert par Bodoi.info.

En marge du reportage, Trondheim parle de l’enthousiasme des auteurs pour ces nouveaux supports alors que les éditeurs se montrent plus frileux. C’est d’autant plus vrai pour les anciens avant-gardistes comme L’Association qui en boudant Internet et le numérique ont montré leur désintérêt pour l’expérimentation et la création sur les supports blogs ou téléphones portables. Mais rien n’est perdu, car selon nos infos confidentielles, l’éditeur s’apprêterait à  lancer son site Minitel.


Lewis Trondheim face aux caméras.

  1. Pour les blogs, les 3/4 qui ont un blog valable sont déjà  auteur de bd papier. Après il y a de bonnes surprises, ce serait idiot de faire une généralité mais beaucoup sont mauvais aussi (voir très mauvais). Le problème est que justement comme tu le souligne, certains pensent déjà  au nombre de clics et à  la publication avant même de réfléchir à  quelque chose de solide (et les éditeurs foncent tête baisée si les visites suivent). C’est adapté en bande dessinée papier ça donne des trucs très très ennuyeux du coup (bon souvent). Pour ma part, je vois le blog bd comme un « divertissement » ou un carnet « ouvert », certains l’ont bien compris, s’en amusent et proposent des choses vraiment rafraichissantes. Si on part dans cet optique là , tu as surement raison pour la bd « snack » sur portable, et je ne suis pas foncièrement contre (surtout si ça peut donner du boulot à  pas mal de personnes). Après reste à  faire tout ça intelligemment, et là  ce n’est pas gagné justement.

  2. Depuis ses débuts à  la photocopieuse dans les 80′, Trondheim a montré qu’il était féru de nouvelles technologies, il est donc logique qu’il se lance dans la BD sur mobilephone, un nouveau medium parfaitement adapté à  la richesse 72DPI de son art.
    Allez, je déconne, flippe pas, Lewis, on s’en fout que tu ne saches pas bien dessiner, t’es le meilleur quand même, c’est ça la bédé ! (^ ^)

  3. C’est pour ça qu’il faut distinguer la BD sur mobile et la BD pour mobile.
    La première verse dans les adaptations en tout genre de bandes dessinées papier. Si ça a l’air de fonctionner, à  en croire les chiffres du Lucky Luke vendu pour iPhone, moi je n’y crois pas plus que ça.

    Peut-être parce que je vois dans le support mobile un super lieu d’expérimentation, une sorte de laboratoire où presque tout est possible. J’imagine que les créations auront des formats « snack » à  picorer plutôt qu’un amas poussif de 12 300 vignettes, ce qui éviterait d’ailleurs de fatiguer le lecteur.

    à€ propos du support papier qui « fixe » l’œuvre, tu as raison. Mais les auteurs ont déjà  montré qu’ils pouvaient créer ailleurs que sur papier, il n’y a qu’à  voir les blogs, même si une bonne part finit sur papier et que la plupart des nouveaux blogueurs BD ont tous cette envie secrète.

  4. Oui oui, je ne doute pas de cela. Après dans le reste du reportage on voit des trucs vraiment étrange au niveau du portage de bd, ou on décortique à  peu à  la mort moi le noeud les pages pour en faire un truc « dynamique » (ça me rappelle le dvd de Watchmen d’après les tomes papier).

    Après personnellement mon téléphone ne me sert qu’à  téléphoner, et d’ailleurs il serait trop pourri pour lire la moindre bd, hormis le format minitel.

    Aussi en tant que dessinateur (et apprentis éditeur), mon cerveau supporte encore mal de devoir lire sur un écran, j’ai du mal et n’y prend pas beaucoup de plaisir (je passe déjà  beaucoup trop de temps sur mon portable), j’ai également besoin de pouvoir admirer l’encrage et les couleurs du dessinateur sur papier (ce qui fixe l’œuvre en quelque sort).

  5. Pas d’accord avec vous les gars.
    Ces BD numériques, comme celle que mijote Lewis Trondheim ou à  l’image des expérimentations de Raphaël B sur son blog (vous savez, les trucs qu’on ne peut lire qu’en scrollant comme des porcs) sont a priori conçu uniquement pour une lecture à  l’écran et un portage papier n’aurait pas de sens dans ces cas précis.

  6. Fan de Trondheim depuis de nombreuses années. Je ne rentrerais pas dans ce projet. Il me faut un support papier, qu’il me reste quelque chose. Et ça se trouve ça sortira sur support papier quelque temps après…. donc….

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