On ne peut pas dire que le quatrième film issu de la franchise X-Men ait jouit d’une bonne presse. Médias généralistes comme spécialisés ont taillé un short à X-Men Origins : Wolverine, sommant les téléspectateurs de fuir le long-métrage de Gavin Hood, produit par Hugh Jackman qui interprète le fameux Logan. On va pas tortiller plus longtemps, Wolverine est assez nul, à 1000 années-lumière de la subtilité et des nuances d’un X-Men 2. Le film revient sur les débuts de Wolverine, de son enfance à ses faits d’armes aux côtés de son méchant frangin, jusqu’à son opération à base d’adamantium.
Trop de trop pourrait résumer le film qui s’inscrit dans la lignée d’X-Men 3, avec une overdose de mutants portés par un casting de stars interminable aux rôles traités en surface quand ils ne sont pas carrément anecdotiques. On pense au sous-employé Gambit ou aux personnages joués par Dominic Monaghan ou Will.i.am. Forcément, tout s’enchaîne à un rythme effréné, passé la longue introduction, si bien qu’on a le sentiment de découvrir plusieurs films en un dans un gros fourre-tout sans cohérence. Moins décevant qu’X-Men 3 qui à lui seul a détruit tout le travail psychologique entamé par Bryan Singer sur les deux premiers films, Wolverine cumule les effets pyrotechniques pour en mettre plein la vue, mais fait quand même bien marrer avec ses nombreux plans pompeux façon crépuscule romantique ou explosion géante dans laquelle se dégage une silhouette. Si on considère qu’X-Men 3 a déjà ruiné la franchise, ce nouveau film ne fait pas pire, il creuse au contraire l’aspect pop-corn initié dans le précédent volume. Certains adoreront, nous on regrette encore l’époque Singer en brûlant des cierges à sa mémoire tous les deux jours.
Mais X-Men Origins : Wolverine n’est pas complètement pourri. S’il ne vole pas haut, le film se laisse regarder, bien qu’on puisse se dispenser d’une séance cinéma en attendant tranquillement sa sortie en DVD. L’occasion alors de s’aménager un dimanche après-midi avec bières et gâteaux apéro, ça ne mérite pas plus.
D.R.