Dans un Japon du 18e où les hommes ont été balayés aux deux tiers par la maladie du Tengu, les femmes occupent tous les postes à responsabilités, des entreprises à l’armée en passant par le shogunat. Dans cette nouvelle société, les rares mâles ne sont que des outils pour procréer et 800 d’entre eux sont stockés dans le pavillon des hommes, réservé au Shogun. La 7e d’entre eux n’avait que 7 ans, la 8e boude le pavillon, autant dire qu’il se passe des trucs pas nets dans les alcôves de cet endroit farci de types en manque. Pas graveleux ni limite du tout, Le Pavillon des hommes est une surprise étonnante, fine et drôle, qui aborde un tas de thèmes, allant de la position des femmes dans la société, du rapport aux traditions, jusqu’à la place du vêtement kamishimo, Prix Tezuka en 2009.
En deux mots : Femmes de pouvoir
De Fumi Yoshinaga, chez Kana – 200 pages – 5,50 €
