Oui, je sais, je vois bien vos têtes, les yeux exorbités, et les deux du fond qui vont encore me sortir « PERSEPOLIS » comme exemple passe-partout pour prouver que la BD marche, peut faire de la thune, des films biens et avoir du sens. Et puis quoi après… LE CHAT DU RABBIN et puis c’est tout. Et pourtant, j’adore la BD.
Pendant des années, la BD franco-belge a produit AVEC TALENT de la BD pour enfants. Pour les scouts en Belgique et en France pour les enfants sans uniforme. Des chefs-d’œuvre INCONTOURNABLES ont été créés – LUCKY LUKE, ASTERIX, TINTIN, SPIROU… Ouais, toujours les mêmes depuis 40 ans –, souvent prépubliés dans des magazines éponymes où le bon ton flirtait parfois avec l’impertinence. Ces journaux ont quasiment disparu. La BD et le COMICS ont créé dès la fin des années 60 (presque simultanément) une BD pour un lectorat plus adulte avide de liberté et de nudité.
La BD n’a jamais perdu de vue son public de KIDS. JAMAIS.
Le COMICS l’a perdu à la fin des années 90 à cause des jeux vidéo et du MANGA.
J’ai grandi en lisant STRANGE et le DAREDEVIL de MILLER qui était gravement censuré (la fin de BORN AGAIN – MILLER & MAZZUCHELLI – ne fut jamais publiée par LUG, l’ancien nom de SEMIC). Les histoires de STRANGE, NOVA, TITAN ou SPECIAL STRANGE étaient un peu couillues, je vous l’accorde, mais étaient quand même lisibles par un gosse de 10 ANS.
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Avec le JAZZ, le POLAR et le COMICS sont de pures créations ricaines. Donc brutales et jouissives.
C’est aussi collant qu’un POP CORN au beurre, mais quand t’es au milieu du paquet, tu sais que t’es trop près du fond et trop loin des chiottes, alors tu continues, même si tu veux pas le faire en public.
Je ne conçois pas de regarder un POLAR qui ne soit pas MINIMUM interdit aux moins de 13 ans ou 16 ans. Un polar sans femmes fatales allergique à leurs fringues, sans mecs qui se prennent des bastos dans l’œil, sans mafieux qui se retrouvent la tête dans un étau, sans des autoroutes de lignes blanches de coke sniffées avant d’aller faire un casse. Je ne vois pas l’intérêt et dans le COMICS, c’est pareil.
De nos jours, même les comics qui sont labellisés TOUT PUBLIC sont tout de même assez HARDCORE . Ils sont interdits aux moins de 13 ans et s’ils ne le sont pas, ils devraient l’être. C’est rempli de… psychopathe héroïque, hémoglobine au litre, bimbo poitrinaire, mariage, violence conjugale. Et maintenant, j’ai l’embarras du choix tous les mois.
À quoi cela sert d’avoir des superbombes qui font du 95D, si elles ne couchent pas ?
À quoi cela sert d’avoir un van rempli de SEMTEX et de AR10 et un beau crâne sur le torse, si on n’explose pas les mafieux et les dealers façon puzzle, hein ?
Les COMICS répondent à ces questions simples dans des histoires compliquées qui vont finir par se retrouver sur votre grand écran, sans que vous y fassiez gaffe. Et si je kiffe ces films, c’est qu’ils sont pas pour les gosses.
La violence, c’est quelque chose de culturel, et la culture, chacun a la sienne.
Je vois mal SPIROU devenir tout rouge, se venger et flinguer ZORGLUB une bonne fois pour toutes, et se venger de quoi de toute façon, que son écureuil lui a piqué les noix ? Quelle est la plus grande menace pour l’Humanité qu’ait eu à combattre TINTIN, SPIROU ou XIII ? Foutez-les devant GALACTUS qu’on rigole. STAN LEE a inventé la MENACE GLOBALE. On se demande d’où il a trouvé ce genre d’idée ? 6 Août 1945.
Les deux personnages les plus populaires du bestiaire MARVEL/DISNEY sont WOLVERINE et PUNISHER. Il est utile de remarquer qu’ils ont commencé chacun leur carrière comme méchant, respectivement pour HULK et SPIDERMAN. Ils doivent leur succès à l’esprit malade de FRANK MILLER (et ouais encore lui, mais il a fait des choses avant THE SPIRIT, si si je vous jure…) qui les a avalés et recrachés comme des antihéros parfaits bien en avance sur leur époque au début des années 80. Après cela tout le monde voulait les voir tailler du vilain en petits morceaux, mais surtout SURTOUT pas rattraper un bébé qui tomberait par la fenêtre… NON, please, non.
J’aime le BD et le COMICS pour leurs différences.
Regarder tendrement la tronche des fans dans les festivals de BD, ces gosses survoltés déguisés en SPIROU qui courent en hurlant. À SAN DIEGO au COMIC CON, vous avez des nanas surgaulées en costume de WONDER WOMAN ou PRINCESS LEIA. Et elles ne courent pas en hurlant. Nan, juste les fans de TWILIGHT…
La BD, c’est pour les GOSSES et les grands enfants qui refusent de grandir.
le COMICS, c’est pour les GRANDS qui veulent rester des ados attardés, mais maintenant dans les conventions, il y a des meufs, et des meufs qui remplissent des costumes de WONDER WOMAN.
Ah, la belle époque.
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T for TROUBADOUR commence là où WART s’arrête… par un T.
Méga bonus « BIG SELECTA COMIC CON » sur http://zetroubadour.blogspot.com/
que du lourd…
La semaine prochaine « Mmmm» …
YOUTUBE :
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